Jetez vos e-mails !


messagerie

Envoyer un e-mail… on n’imaginerait pas que ça pollue, et pourtant !

Les TIC (technologies de l’information et de la communication) ont pris une grande place dans notre quotidien : mails, réseaux sociaux, recherches internet, achats en ligne, …

A priori, elles semblent plutôt écologiques car la dématérialisation réduit la quantité de papiers, les échanges via internet peuvent éviter des déplacements,…

 

Attention, toutes ces données ne sont pas anodines en termes d’impact sur l’environnement. Toutes les données sont stockées sur des serveurs (appelés Datacenters), qui sont eux très énergivores. Leur consommation d’électricité vient surtout du fait qu’il faut les refroidir en permanence. Sans parler des milliers de kilomètres de câbles à travers lesquels circulent les informations d’un serveur à un autre.

 

L’impact des e-mails
 

Chaque e-mail conservé a un impact. Pris individuellement il peut sembler faible, mais au vu des milliards d’e-mails envoyés chaque année, l’impact est bien réel. Si on ajoute des pièces jointes et/ou des destinataires, le bilan est encore plus lourd.

 

Un exemple :

Si au travail, vous envoyez tous les jours 33 e-mails d’1 Mo à deux destinataires, cela revient sur un an à faire plus de 1000km en voiture (source : Ademe)

 

Pourquoi ce bilan ? Lorsque l’on garde des e-mails inutiles, un serveur doit les stocker. Il doit donc être alimenté en électricité et refroidi en permanence car ces e-mails doivent être accessibles à n’importe quel moment.

Et une salle pleine de serveurs ça chauffe beaucoup !

 
 
pourquoi-mail-polluant
 
 

Stocker des e-mails consomme donc de l’énergie en permanence (hormis si ces e-mails sont stockés en local sur votre ordinateur, ce qui est de plus en plus rare).

Autrement dit, supprimer un maximum d’e-mails sur sa messagerie économise donc en permanence de l’énergie. Plutôt facile à faire non ?

 

Help il y en a trop !

 

Si vous ne faites pas le ménage régulièrement dans votre(vos) messagerie(s), il se peut que vous ayez quelques centaines, voire quelques milliers d’e-mails.

Là, forcément la tâche est rebutante.

Déjà, on se rassure : plus un e-mail est lourd, plus il pollue. Or parmi la montagne d’e-mails que vous stockez, il est probable que la majorité d’entre eux soient finalement assez légers en taille. Un e-mail avec uniquement du texte ne pèse pas beaucoup. Ce qui est très lourd, ce sont les pièces jointes.

On peut donc commencer par filtrer les e-mails par taille, du plus lourd au plus léger. Ensuite, on peut détacher les pièces jointes, c'est-à-dire les enregistrer sur l’ordinateur et ainsi les supprimer du mail en question.

trop-emails

 

 

C’est bien pour l’écologie mais tant qu’à faire, autant trier sa messagerie

 

Si vous avez retiré les e-mails les plus lourds, il en reste sans doute encore énormément, notamment des spams et newsletters non lues. Tant qu’à faire, trier toute sa messagerie est intéressant car cela va faciliter vos recherches lorsque vous aurez besoin de retrouver un e-mail.

L’idée n’est pas de vous culpabiliser bien au contraire. Si vraiment vous n’êtes pas à l’aise avec l’informatique, toutes ces démarches de tri peuvent vous sembler compliquées. Ou peut-être que vous n’avez pas envie de vous y attaquer, ce que je comprends parfaitement !

 

Pour faire du tri, il existe une application gratuite et très facile d’utilisation, qui pourrait bien vous aider ! Il s'agit de Cleanfox.

Je vous parle de cette application en particulier car je n’ai pas trouvé d’équivalent. A ce jour, les applications proposant le même service sont soit payantes, soit en Anglais (et gratuites qu’en version d’essai).

Revenons donc à Cleanfox : l'application passe en revue votre messagerie et repère les newsletters et mails récurrents. Vous pouvez ainsi supprimer tous les e-mails d'un expéditeur en 1 clic, et vous désabonner au passage.

 

L'avantage : c'est rapide
Il suffit de rentrer son adresse e-mail et son mot de passe sur le lien suivant : https://www.cleanfox.io/fr/

L'inconvénient : on ne peut pas visualiser les mails, soit on garde, soit on jette tout.

J'aurais bien voulu tester plus mais ma boite mail est bien maigrelette. Une amie a donc accepté de se prêter à l’exercice :

Résultat en image :

 

cleanfox-tri-emails

 

Déjà ça va mieux !

 

 

On termine ensuite par les e-mails restants

 

Vous avez bien sûr le droit de garder des e-mails sur votre messagerie. Dans ce cas, pour que ce soit plus clean dans la boite de réception, on peut créer des dossiers et les classer par thème pour les retrouver plus facilement.

Ces e-mails restants sont de toute façon à traiter au cas par cas.

Sont-ils vraiment importants ? Il est possible de les convertir en pdf pour les stocker sur votre ordinateur mais ce n’est pas forcément pratique. Personnellement j’ai déjà tenté ça avec des e-mails à archiver, par dossier. Au bout de quelques mois j’ai fini par tout supprimer car finalement je ne les regardais jamais.

Ai-je besoin de les retrouver très facilement ? On peut faire un dossier spécifique (ou compiler ces informations importantes dans un fichier sur l’ordinateur (avec double sauvegarde !)

reussir-tri-mails

 

Quelques rappels et conseils pour réduire votre impact

 

  • Ne conservez que ce qui est nécessaire car c’est bien le stockage des e-mails qui pollue le plus. Faites le tri régulièrement, aussi bien dans votre boîte de réception que dans votre boîte d’envoi. Pensez également aux messages envoyés via les réseaux sociaux.    
     
  • Supprimez les spams et désabonnez-vous des newsletters et annonces que vous ne lisez jamais        
     
  • Sauvegardez vos e-mails importants sur votre ordinateur au lieu de les laisser sur le serveur de messagerie
     
  • Limitez vos envois d’e-mails et ciblez bien les destinataires. Lorsque vous répondez à un e-mail envoyé à plusieurs personnes, n’envoyez pas systématiquement votre réponse à tous les destinataires initiaux.
     
  • Lorsque c’est possible, tentez d’optimiser la taille de vos pièces jointes : fichiers compressés, résolution plus basse pour les images, lien hypertexte au lieu du document,…             
     
  • Supprimez les pièces jointes attachées lorsque vous répondez à un e-mail              
     
  • Pensez également à vider la corbeille de temps en temps si celle-ci ne se vide pas automatiquement  

     

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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Tout en ordre

17/09/2018

Quand le bazar devient une pathologie

accumulation

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de Diogène, ou plutôt vu dans un reportage une maison remplie de déchets (bouteilles plastiques, …) jusqu’au plafond.

L’encombrement à son extrême est classé comme trouble du comportement, qui associe la plupart du temps l’accumulation d’objets à un isolement social.

 

Qui est touché ?

Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées, vivant seul. Ce syndrome apparait très souvent suite à un choc psychologique tel que le décès d’un proche. Mais ces cas ne sont pas systématiques et ce syndrome peut se développer dans toutes les classes d’âge et toutes les classes sociales.

 

Comment reconnaitre ce syndrome ?

Si vous avez l’impression de trop accumuler, pas de panique, il faut vraiment être dans l’extrême pour que cette accumulation soit considérée comme pathologique.

Beaucoup de personnes n’arrivent pas facilement à se débarrasser de leurs objets, et cela pour plusieurs causes possibles. Les plus fréquentes sont :

  • La peur d’en avoir besoin un jour : on s’imagine alors facilement une situation très hypothétique dans laquelle on pourrait avoir besoin de cet objet
     
  • L’aspect sentimental de l’objet : on n’ose pas s’en débarrasser notamment lorsqu’il s’agit d’un cadeau car on ne veut pas vexer la personne qui nous l’a offert
     
  • La culpabilité quand un objet nous a couté cher : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde mais quand on s’en rend compte, le sentiment de gâcher de l’argent nous empêche de nous débarrasser de l’objet en question
     

Pour diagnostiquer un syndrome de Diogène, on observe principalement une accumulation excessive d’objets : la personne n’a plus la notion de déchet, elle ne fait plus la distinction entre les déchets et les objets et conserve tout. A cela s’ajoute un manque d’hygiène corporelle, ainsi qu’un fort isolement social.

Vos nombreuses collections de souvenirs et autres ne suffisent donc pas à vous rendre atteint par ce syndrome.

 

A ne pas confondre avec la syllogomanie…

Le fait d’amasser un très grand nombre d’objets n’implique pas systématiquement la présence du syndrome de Diogène. Il pourrait en effet être confondu avec la syllogomanie qui elle consiste à collectionner des objets de manière excessive.

La personne souffrant de syllogomanie ne peut pas se résigner à jeter les objets qu’elle possède, et encombre ainsi son domicile au point de réduire son espace vital.

Ces deux troubles sont assez proches mais pas synonymes : si on schématise, la syllogomanie est une accumulation compulsive d’objets se rapprochant plus du TOC, n’incluant pas forcément une mauvaise hygiène.

Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l’on note un isolement social et un manque d’hygiène en plus d’une accumulation d’objets ET de déchets.

 

Comment ça se soigne ?

Le syndrome de Diogène étant un trouble mental, le coach en rangement ne peut pas soigner les personnes souffrant de ce syndrome. Il faut faire appel à la médecine.

De plus, forcer la personne atteinte à ranger ne suffit pas à la guérir, au contraire. Le rangement peut être un vrai déchirement et n’empêchera pas la situation de revenir.

Enfin, le syndrome de Diogène étant souvent associé à d’autres problèmes psychiatriques, il faut traiter l’ensemble des problèmes pour avoir une guérison efficace.

Malheureusement, le diagnostic n’est souvent pas posé car la personne est devenue tellement isolée qu’elle ne laisse plus personne entrer chez elle et refuse toute aide extérieure. L’état de l’habitat est alors dans de nombreux cas constaté au moment du décès de la personne.

 

Et les collectionneurs ?

Werner Muensterberger, psychanalyste américain définit la collection comme le fait de sélectionner, regrouper et conserver des objets de valeur subjective.

On retrouve donc cette notion d’accumulation, mais de manière plus ordonnée et cadrée. Le collectionneur ne garde pas tout et n’importe quoi mais seulement un type bien précis d’objets (ou plusieurs pour les pluti-collectionneurs).

Comme pour un achat compulsif, l’acquisition d’un nouvel objet dans sa collection procure un plaisir immédiat mais éphémère, qui peut pousser à chercher en permanence de nouveaux objets.

 

collection

 

Le collectionnisme peut-il être pathologique ?

Nous avons quasiment tous commencé un jour ou l’autre une collection (pour ma part, c’était les papiers à lettre Diddl au collègue). Cela n’a rien d’un toc ou d’une pathologie quelconque.

D’après le psychiatre Robert Neuburger, le comportement d’un collectionneur devient dangereux quand « l’aspect passionnel prend le dessus et qu’il perd toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme ou le jeu. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique”. »

 

Savez-vous qu’il existe des termes pour désigner une collection en fonction du type d’objet concerné ? Un suidéphile par exemple collectionne ce qui concerne les cochons, un cervalobélophile collectionne les étiquettes de bière …

 

 

 

 

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Tout en ordre

07/10/2021

Pourquoi on se sent bien quand on range ?

La satisfaction d’avoir bien travaillé, le sentiment d’avoir rangé sa tête, le soulagement face à la tâche qu’on repoussait sans arrêt : assurément, si se mettre à ranger est difficile, une fois le travail terminé, on se sent bien mieux. Pour autant, un peu de méthode est tout de même nécessaire pour rester efficace et ne pas se démotiver.

 

Il y a un effet très psychologique dans le rangement

Quand on range son logement, clairement on range sa tête : devoir retenir systématiquement où chaque objet se trouve peut être épuisant. Dans un endroit rangé, chaque chose a une place logique, de préférence par catégorie ou par type d’utilisation. Cela crée un ordre agréable et libérateur.

En fait, une maison rangée c’est un peu comme un magasin (pas dans la quantité bien sur mais dans la praticité). Pour peu que vous connaissiez déjà un peu un magasin, vous trouvez tout de suite n’importe quel produit car tout est organisé par catégorie.

Dans un logement rangé c’est pareil : on ne perd pas de temps à chercher ses affaires. Quand tout est organisé on sait immédiatement où se trouve chaque objet. Voilà à mon sens le but ultime du rangement ! On libère son mental pour des choses plus importantes que se souvenir où on a rangé tel papier ou tel objet.

 

 

Le désordre amène de la culpabilité, ranger amène de la sérénité.

On perd du temps, on perd de la place, on perd en qualité de vie,… et forcément on culpabilise car on sait qu’on doit ranger.

Comme pour toute tâche que l’on n’aime pas faire, le plus dur est de s’y mettre. Mais une fois lancé, le sentiment libérateur motive à continuer car on voit son action bénéfique.

Ranger peut d’ailleurs avoir un côté amusant : comme dans un jeu de piste, en allant au fond des placards on retrouve des objets donc on avait totalement oublié l’existence !

Notre maison est souvent le seul endroit sur lequel on a prise, le seul endroit qu’on peut maitriser. C’est à nous de la gérer et d’en faire ce dont on a envie. Il est donc important de s’y sentir bien, en sécurité et en confiance. Quand ce n’est pas le cas, on a tendance à la fuir, à sortir beaucoup pour éviter de s’y confronter.

 

💡 Une maison qui rassure
Savez-vous que les femmes sont beaucoup plus nombreuses à faire appel à un coach en rangement que les hommes ? D’où vient un tel écart ? 
Patrick Estrade, psychologue et psychothérapeute amène peut-être un élément de réponse dans son livre "La maison sur le divan" :
Pour lui, les femmes,
plus que les hommes, ont besoin d'être sécurisées et renforcent donc leur lien avec leur lieu d'habitation, car un logement est source de sécurité.

 

Faire du tri c’est faire des choix

Difficile de parler de rangement sans parler de désencombrement. Car le rangement de fond va bien de pair avec le tri : on décide quels objets vont rester, quels objets vont partir. Le rangement n’est pas seulement une organisation de l’espace. En faisant des choix on se focalise sur nos priorités, sur ce qui compte pour nous. Après le tri, il ne reste en principe que des objets auxquels on tient, qui sont importants pour nous.

 

Tout est plus facile dans une maison rangée

Une maison rangée produit des effets positifs sur le long terme

Quand tout est bien organisé, un « mini fouillis » est rangé en quelques minutes. On sait parfaitement où doit aller chaque objet qui n’était pas à sa place et c’est donc très rapide. Car le rangement ne signifie pas forcément que tout soit parfaitement aligné, sans rien qui traine, comme on peut voir dans des magazines (ou sur instagram !). A vous de trouver votre propre signification d’un logement rangé et de l’appliquer.

 

 

 

Le ménage est simplifié

Argument imparable pour qui n’aime pas faire le ménage : quand tout est rangé, les surfaces et les sols sont dégagés, tout est plus accessible et le ménage est beaucoup plus facile et rapide.

En parlant de ménage, celui-ci peut également être agréable et faire du bien. Pas de la même manière que le rangement mais plutôt en complément.

Dominique Loreau, auteur française adepte du minimalisme et de la simplicité, en a d’ailleurs fait tout un livre intitulé « faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi ». Pour elle, faire le ménage apaise par ses gestes répétitifs. On se libère l’esprit et une fois la maison propre, on a la satisfaction d’avoir accompli complètement une tâche.

 

menage

 

J’aime beaucoup son approche positive : elle prône de ne pas voir le ménage comme une corvée mais d’en reconnaitre son utilité. Tout est question d’état d’esprit !

 

"Le secret du bonheur n'est pas de faire ce que l'on aime, mais d'aimer ce que l'on fait"

J.M. BARRIE

 

Mais revenons au rangement, car comme le dit Dominique Loreau, toujours dans ce même livre, « faire le ménage sans ranger, c’est comme mettre un pansement sur une blessure, cela ne résout pas le problème. »

 

Ranger fait du bien à condition d’y mettre un peu de méthode

On sort tout, plein d’élan, motivé à fond. Puis face au bazar qui règne après avoir vidé les placards, la motivation cède à la panique et au désarroi face à l’ampleur de la tâche. Ca vous parle ?

Il y a quelques pièges classiques qu’il vaut mieux éviter sous peine de tout remettre en place tel quel et donc empirer la situation.

Par quoi on commence ?

De la motivation c’est très bien ! Malheureusement cela ne suffit pas toujours.

Si vous faites du tri seul(e) je vous recommande plutôt de commencer par un endroit "facile" pour vous, histoire de vous mettre dans le bain. Marie Kondo préconise pour sa part de commencer par les vêtements, pourquoi pas…

Si vous vous faites accompagner par un professionnel, pour ma part je demande toujours quel est l'endroit qui vous gêne le plus au quotidien et on commence par là. Ainsi le résultat est tout de suite visible même après une séance. Attention, je ne préconise pas  d’adopter cette stratégie sans accompagnement  car si vous n’arrivez pas au bout, vous perdrez toute motivation pour un bout de temps.

 

rangement-salle-de-bain

 

Un bon rangement de fond pour une tenue durable dans le temps

Quoi qu'il en soit, un bon tri prend forcément du temps mais il faut voir l'investissement à long terme. On fait donc les choses par étape et de manière réfléchie. Si les choses sont bien organisées, vous gagnerez du temps en permanence et rentabiliserez donc vite le temps passé à trier et organiser votre logement.

 

Un autre réflexe fréquent qui peut être une mauvaise idée : acheter des boites de rangement avant de ranger. Difficile de savoir à l’avance ce dont vous aurez besoin. Prenez bien les mesures des meubles pour bien optimiser tout l’espace : ce serait dommage qu’une boite ne rentre pas pour 2 malheureux centimètres de trop.

Evitez également de chercher à remplir à tout prix tous les espaces.

Avec tout ça, plus d’excuses pour ne pas s’y mettre ;)

 

 

 

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Tout en ordre

27/08/2020

Comment appliquer le « 5S » chez soi ?

bureau-range-5S

Si vous avez un bureau chez vous, il se peut que celui-ci se voie transformé avec le temps en grand espace de stockage en tout genre, incluant des piles de papiers « pour y penser ».
Alors comment améliorer son organisation ?

Le « 5S » est une méthode visant à améliorer l’organisation de son espace de travail. Si elle est principalement utilisée en entreprise, rien n’empêche de l’utiliser chez soi pour mieux s’organiser.

 

Pourquoi appliquer le 5S ?

Tout d’abord, à quoi sert le 5S ? A mon sens, le but le plus intéressant du 5S est de réduire la perte de temps liée à la recherche d’objets, que ce soit un papier ou une fourniture de bureau. En découlent ainsi une efficacité accrue et généralement un gain de place sur votre espace de travail. En effet, il n’est pas rare de voir tout un tas d’objets sur un bureau alors qu’ils n’ont rien à y faire.

Le terme « 5S » vient de 5 mots japonais : Seiri (débarras), Seiton (rangement), Seiso (nettoyage), Seiketsu (ordre), Shitsuke (rigueur)

 

En suivant ces 5 mots qui constituent chacun une étape, votre organisation devrait s’en trouver grandement améliorée. Attention, comme toujours n’espérez pas un miracle : un minimum de rigueur est toujours nécessaire mais ça tombe bien, c’est inclus dans les étapes du 5S !

 

bureau-desordre

 

Les 5 étapes en détail :

1ère étape : Seiri / désencombrer


Pour être efficace, il faut absolument se séparer de tout ce qui ne sert pas. Un bon tri permet de se concentrer sur l’essentiel.

Comment procéder en pratique ? Nous prendrons l’exemple du bureau mais on peut également l’appliquer à n’importe quelle pièce d’une maison.

Regroupez tout ce qui se trouve sur et dans votre bureau et faites 3 tas : un pour les fournitures de bureau, un pour les papiers et un pour tout le reste. Cette première étape permet de dégrossir le travail. Vous pouvez ensuite commencer à trier le tas qui vous semble le plus facile. Si tous les tas vous semblent aussi monstrueux les uns que les autres, commencez par le premier qui vient.

Pour les fournitures, les regrouper vous permettra de repérer les doublons et de ne sélectionner que les objets les plus pratiques, dont vous vous servez vraiment. Pensez à votre réelle utilisation de l’objet en question. On a tous cette tendance à chercher une utilité plus ou moins hypothétique à un objet qu’on possède. Mais l’espace dans un bureau est assez limité. Mieux vaut donc s’en tenir aux basiques et au strict nécessaire.

 

Le tas des papiers pourra être trié en fonction de l’action à réaliser : à lire, à classer, à traiter, à jeter. Attention à ne pas se laisser déconcentrer par ce que vous pourriez y trouver : ce n’est pas encore le moment de traiter vos papiers. Restez concentré sur votre étape de tri.     
 

Vous pouvez également désencombrer les papiers déjà classés en vous référant aux durées légales de conservation, mais mieux vaut faire ce travail à part.

 

Le 3ème tas sera trié en fonction de ce qui s’y trouve. J’ai déjà un peu de tout sur les bureaux des personnes que j’ai aidé à ranger. Il m’est donc difficile d’être exhaustive car selon votre situation vous n’y trouverez pas le même type d’objets, bien que les médicaments et produits cosmétiques soient les plus fréquents. Séparez ce qui doit rester dans votre bureau et le reste, et triez comme pour les autres tas les objets dont vous n’avez pas besoin.

 

5S-destructeur-papier

 

2ème étape : Seiton / ranger 


Le but de cette étape est de définir une place pour chaque chose, en cherchant à minimiser au maximum les gestes à faire et optimiser l’espace.

Pour cela, on tient vraiment compte de la fréquence d’utilisation des objets. Tout ce qui sert souvent doit être très accessible et ce qui sert peu est rangé à l’écart. Ainsi, les fournitures dont vous vous servez très régulièrement peuvent rester sur le bureau. Pensez à utiliser des boîtes et à bien compartimenter pour que les objets s’y trouvant ne se retrouvent pas éparpillés en à peine quelques minutes.

Pour ranger des affaires à portée de main, on peut également ajouter des étagères murales, voire un caisson sur roulettes si le bureau n’a pas de tiroir.

 

Pour traiter les papiers qui entrent régulièrement, vous pouvez placer des bannettes ou porte-revues sur le bureau. Séparez-les en plusieurs catégories selon vos besoins : par exemple « à traiter », « à classer », « à lire », « en attente de réponse », …

 

Les fournitures de réserve peuvent être regroupées. Attention à rester raisonnable sur les quantités. Garder quelques consommables tels qu’agrafes, feuilles ou pochettes plastiques ne pose aucun problème.

En revanche, si vous conservez 2-3 perforatrices de réserve et un nombre important de classeurs vides, vous devrez avoir beaucoup de place pour tout stocker alors que vous n’en aurez peut-être jamais besoin. A vous de voir ce qui vous semble raisonnable.

 

banettes-rangement

© On range tout

 

3ème étape : Seiso / nettoyer


L’étape suivante consiste à tout nettoyer et tout vérifier régulièrement. Cela permet de repérer plus facilement et plus rapidement d’éventuels dysfonctionnements.

Plus concrètement, il s’agit de remettre à sa place ce qui n’a pas été correctement rangé après usage, de vérifier les stocks de fournitures, de ranger les papiers à classer, … Bref, faire en sorte que tout soit net.

Cette étape est normalement de plus en plus rapide car en ne gardant que ce qui est nécessaire et en triant régulièrement, il ne doit pas rester grand-chose. Le ménage en est également bien facilité.

 

4ème étape : Seiketsu / maintenir en ordre


Il s’agit de maintenir les 3 étapes précédentes, grâce à la formalisation de règles à appliquer.

Cette étape prend plus de sens en entreprise, notamment lorsque plusieurs employés utilisent le même poste de travail. A la maison, on ne va pas rédiger toute une procédure avec sommaire et validation hiérarchique.

On peut toutefois déterminer des règles simples et accessibles que chacun puisse appliquer.

On peut par exemple décider de s’occuper de la bannette des documents à traiter chaque dimanche soir. Il est important également de s’assurer que chaque personne du foyer sache où se trouvent les objets dont il a besoin.

 

5ème étape : Shitsuke / suivre et faire évoluer


La dernière étape consiste à vérifier que les 4 précédentes sont appliquées avec rigueur, mais aussi à améliorer ou adapter les règles définies si nécessaire.

Il s’agit ici surtout de voir ce qui n’a pas fonctionné. Si vous remarquez lors de votre étape 3 (Seiso / nettoyer) que ce sont systématiquement les mêmes objets qui trainent, il vous faudra trouver pourquoi cela ne fonctionne pas et tester une autre manière de faire.

Bien souvent, un simple changement d’emplacement ou du type de rangement de l’objet en question résoudra le problème. Il faut parfois essayer plusieurs organisations jusqu’à trouver la bonne.

 

bureau-range

 

Je vous ai proposé ici une adaptation de la méthode 5S, et non pas la méthode stricte, qui n’est pas forcément la plus pratique dans son espace de travail personnel.

En entreprise, cette méthode permet d’augmenter la productivité des employés

Sa mise en place demande un peu d’investissement en temps, mais elle peut vite se révéler rentable. Si vous n’y arrivez pas ou si vous manquez de motivation, le coach en rangement peut vous aider !

 

 

 

 

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