Comment organiser sa cuisine : 3 zones pour un espace fonctionnel et convivial


organisation_cuisine_fonctionnelle

 

Aujourd'hui j’ai envie qu’on parle d’une des pièces les plus importantes de la maison pour moi: la cuisine.

 

Pourquoi l'organsiation de la cuisine est essentielle?

La cuisine c’est vraiment le coin idéal pour un moment convivial ou familial, ça a toujours été un lieu chaleureux dans mon esprit, un endroit où toute la famille peut se réunir et discuter en préparant le repas.  Vous visualisez la grande cuisine toute belle avec les parents aux fourneaux et les enfants qui gravitent autour en grignotant et en riant aux éclats? Oui? c’est bon vous avez le joli cliché en tête?

Bon alors on le sait que ca n’est parfait que dans les film mais la cuisine on y passe du temps et c’est important de pouvoir s’y sentir bien alors j’ai travaillé sur son organisation. Et du coup j’avais envie de partager avec vous les fondamentaux pour avoir une cuisine fonctionnelle. 

 

Les 3 zones clés pour une cuisine fonctionnelle

La cuisine, on y passe du temps et il faut donc qu’elle soit pensée intelligemment pour nous faciliter la vie.  Si on regarde bien on peut diviser sa cuisine en différente zones qui vont nous aider à organiser les choses.

On peut définir 3 grandes zones:

  1. La zone d’eau avec l'évier et le lave vaisselle

  2. La zone de chaud avec les plaques et le four

  3. La zone de stockage avec les placards et le frigo

Pour que la cuisine soit des plus fonctionnelles, l'idéal c’est que  ces zones forment un triangle. Chaque zone représentant un coin du triangle.

organsiation_cuisine_trois_zones

 

La, vous vous dites que dans votre cuisine ce triangle n’existe pas et que c’est fichu!

Non, pas du tout! Je vous rassure, toutes les cuisines ne respectent pas ce triangle et pourtant elles sont fonctionnelles. La mienne ne le respecte pas à 100% et pourtant je m’en sors très bien. Allez je vous explique pour vous rassurer!

 

La zone d’eau

Lorsque le lave vaisselle est à proximité de l'évier c’est quand même plus facile à gérer…C’est plus facile de ne pas en mettre partout surtout! Dans cette zone vous pouvez garder à proximité tout ce qui vous servira à faire la vaisselle ou à nettoyer.  Chez moi, je garde les torchons et les éponges sous l'évier.  Je ne mets pas de produits ménagers dans ce meubles car j’ai deux filles de moins de trois ans et donc les produits sont rangés en hauteur mais sinon le sous evier est l’endroit idéal pour stocker ce genre de produits. 

Pour ça, vous pouvez utiliser une étagère ou y mettre un plateau tournant par exemple. Ça facilite votre visibilité et vous accédez à chaque produit facilement.

 

etagere_sous_evier           plateau_tournant

Etagère sous évier                                                           Plateau tournant

 

Vous pouvez aussi y mettre la poubelle et le bac de tri si vous ne les avez pas à l'extérieur. Mais si vous choisissez d’avoir des bacs apparents préférez les garder à proximité de l'évier. C’est encore une fois beaucoup plus pratique de jeter les déchets proches de l’endroit où la vaisselle sera lavée. 

 

La zone de chaud 

C’est assez simple, elle comprend les plaques de cuisson et le four. Alors chez moi les deux ne sont pas côte à côte mais restent assez proches. Ce n’est pas essentiel que les deux soient collés. Le plus important c’est que vos rangements soient raccords. Par exemple, on va mettre les poêles et les casseroles dans les placards ou tiroirs sous les plaques.

J’ai aussi choisi de mettre mes épices dans un des tiroirs sous la plaque.C’est hyper pratique quand on cuisine de les avoir à portée de main. J’avais fait un post instagram qui en parlait si ça vous intéresse. On va aussi garder les ustensiles de cuisine à côté. Et sous le four, vous gardez vos grilles, vos moules à gâteaux et vos plats à gratins. Logique me direz vous mais parfois pas tant que ça…

 

La zone de stockage 

 Je dirais que le plus important c’est que celle-ci soit organisée. Par exemple, avant, j'avais simplement des placards pour stocker l'épicerie, ce qui rendait l'organisation de la cuisine difficile. Il m'arrivait souvent d'oublier certains produits, qui finissaient alors à la poubelle. Du coup j’ai installé des tiroirs dans les placards et franchement c’est un des meilleurs investissements dans ma cuisine. Ça change littéralement l'organisation, les produits sont plus visibles et surtout, on les utilise. Optimiser votre espace de stockage avec des tiroirs et des bocaux transparents peut rendre votre cuisine plus fonctionnelle et éviter le gaspillage alimentaire. 

Pour l’épicerie aussi on voit partout l’utilisation de bocaux transparents. Alors c’est assez pratique mais j’avoue que ça ne correspond pas à tout le monde. Personnellement j’en ai parce que j'apprécie ce système mais si ce n’est pas votre truc, ne le faites pas. Vous pouvez très bien ranger dans le tiroir juste par catégorie… les différentes pâtes, le côté autre féculents, un côté conserve de légumes et un côté sauce par exemple. Rassembler les éléments qui vont ensemble, tout le petit déj ou tous les goûters des enfants.L’essentiel c’est que ce soit facile de vous y retrouver.  Et pour être encore plus pointu vous pouvez très bien tout trier par couleurs comme le font les pros de The Home Edit! Si c’est ça qui vous convient GO. C’est un autre level mais j’avoue que c’est très très stylé. 

 

bocaux_verre  

Bocaux en verre pour une meilleure organisation  et Étagère à épices

 

Bonus: la zone de préparation 

Je pense qu’il est important de trouver le coin idéal pour préparer les aliments dont on a besoin… proche de la plaque de cuisson par exemple pour pouvoir couper les légumes ou la viande tout en surveillant la casserole d’eau. C’est aussi pratique de pouvoir avoir le point d’eau à proximité. Mais quand on pense avoir tous les ingrédients à portée de main c’est sympa aussi… Vous voyez où je veux en venir? Il est là .. Notre triangle du début! Vous arrivez à visualiser? En fait, cette dernière zone de préparation pour moi c’est le centre du triangle. Vous devez avoir tout ce qu’il vous faut a moins d’un mètre de vous pour ne pas faire des aller-retours sans cesse.Mais il faut que le coin préparation vous semble pertinent. Si vous ne pouvez pas vous retrouver au centre du triangle choisissez le coin le plus adapté pour vous. Si vous utilisez beaucoup de produits frais dans votre recette alors mettez vous plus près du frigo. Mais si vous n’avez que de l'épicerie sèche alors à côté des plaques de cuisson peut être suffisant.

 

En lisant cet article vous aurez compris qu’il y a bien une organisation idéale dans une cuisine. Si vous êtes en train de dessiner les plans de votre future cuisine, essayez de penser à ces différentes zones en la créant. Vous vous faciliterez la vie. Mais si votre cuisine est déjà faite, pas de panique… Si certaines choses ne peuvent pas bouger, d'autres le peuvent. Essayer de bouger le coin épicerie par exemple ou de déplacer vos poêles. Quelques petits ajustements peuvent vraiment changer beaucoup. 

Alors je vous laisse voir ça tranquillement et essayez de vous réapproprier votre cuisine et si vous souhaitez plus d’astuces je vous invite a me rejoindre sur Instagram @amandine_mour. Et si vous voulez savoir comment gagner du temps en cuisine maintenant que celle-ci est organisée je vous laisse aller lire cet article:Comment gagner du temps en cuisine ?

 

N'hésitez pas à aller écouter mon podcast Maison rangée, esprit léger pour plus d'astuces rangement et organisation!

Astuces rangement et organisation

 

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25/03/2022

Les souvenirs : comment les trier et les organiser ?

Photos-souvenirs

Les souvenirs sont à eux seuls tout un sujet quand on parle de tri et de rangement. Comment choisir quels souvenirs garder ? On ne parle pas ici d’objets du quotidien qui peuvent facilement être remplacés mais d’objets uniques, de doudous, de photos, de dessins,… qui ne pourront plus se retrouver si on vient à les perdre. Alors la décision de s’en séparer est encore plus difficile que pour les autres objets de type « au cas où ».

Pourtant, nos logements ne sont pas des musées et les personnes sentimentales peuvent avoir bien du mal à caser leurs nombreux souvenirs au fil des années.

 

Qu’est-ce qu’un souvenir ?

La question peut sembler anodine. Pourtant, le souvenir peut prendre de multiples formes. Les souvenirs regroupent les photos mais aussi les objets qui nous rappellent un proche, les souvenirs de voyages, les souvenirs d’enfance,…        
 

En fait, n’importe quel objet peut potentiellement devenir un souvenir.

 

coffre à souvenirs

 

 

Généralement on achète des objets pour leur utilité : un livre pour le lire, un vêtement pour le porter, … Mais si ces objets sont liés à un évènement particulier de notre vie, ceux-ci risquent bien de devenir pour nous des souvenirs à conserver à vie afin de se remémorer ce fameux évènement ou moment.

Les objets ont un fort pouvoir pour nous rappeler des souvenirs. Il suffit de les voir pour se remémorer instantanément un évènement.

 

 

Quels souvenirs garder ?

En premier lieux, on peut se demander si le souvenir associé à un objet est vraiment un moment heureux.

C’est le moment de vous parler de la méthode de Marie Kondo si vous ne la connaissez pas encore. Marie Kondo est une japonaise spécialiste du rangement qui a écrit plusieurs livres à succès sur le sujet et a même sa propre série sur Netflix. Si l’originalité de sa méthode peut parfois prêter à sourire, je la trouve très pertinente pour les objets sentimentaux.

Le grand principe est très simple : demandez-vous pour chaque objet si vous ressentez de la joie quand vous le touchez ? (sa méthode ne se résume bien entendu pas à ce principe, voir cet article à ce sujet)

Pour ma part, autant seul le rationnel est impliqué pour les objets du quotidien, mais pour les souvenirs c’est vraiment ce critère de joie que je prends en compte.

Quand je fais le tri des dessins de ma fille ou de mes photos, je ne garde quasiment que ceux qui me font sourire à leur vue : sourire car je me souviens du moment où la photo a été prise, sourire car ma fille a dessiné notre chat qui dort et que je trouve ça juste trop mignon,…

Car ce sont CES moments dont je veux me souvenir !

 

dessin enfant rangement

 

Mais il ne s’agit ici que de mon point de vue personnel, à vous de définir vos critères de choix, et surtout la place que vous souhaitez allouer à vos souvenirs.

 

Comment les organiser ?

En intervention, je retrouve très souvent tous ces objets souvenirs disséminés un peu partout dans les pièces de la maison.

 

Pour les ranger il y a 2 solutions :

  1. Soit ils ont une seconde fonction, par exemple ils servent de décoration ou ils sont utiles au quotidien.

Dans ce cas leur place est toute trouvée. Cela ne marche que si vous utilisez vraiment l’objet concerné.

Un exemple : vous adorez une tasse achetée lors d’un voyage. Sa fonction « tasse » la fait en toute logique aller dans la cuisine.

 

objets souvenirs rangement

 

Mais si vous ne l’utilisez jamais car vous avez trop peur de la casser, sa place n’est pas au fond du placard de la cuisine avec les autres tasses car cela ne vous fait que perdre de la place et vous risquez quand même de la casser en cherchant une autre tasse. Elle n’a donc que la fonction « souvenir », ce qui nous amène à la seconde solution :

                                                                                                                                                                                                

  1.  Soit ils n’ont « que » la fonction de souvenir

C’est le cas avec mon exemple de tasse ci-dessus, mais c’est également valable pour des vêtements que vous gardez en souvenir mais que vous ne portez plus, ou tout autre objet de la sorte.

Inutile en effet d’encombrer encore plus votre garde-robe avec des vêtements que vous ne portez de toute façon pas.

 

On en vient au problème du stockage : tout ça c’est bien beau mais on les met où alors tous ces objets ? Très souvent on ne sait jamais vraiment quoi en faire et ils se retrouvent disséminés un peu partout dans la maison.

 

Le plus simple est de les regrouper et de créer une ou plusieurs boites à souvenirs. L’important est d’avoir un endroit spécifique pour les souvenirs, pour ne pas les mélanger avec les objets du quotidien. Vous pourrez ranger ces boîtes dans des endroits peu accessibles, par exemple dans la partie la plus haute des placards.

 

boite à souvenirs

 

Pour résumer :

  • Utilisez le critère de la joie pour faire du tri : si un souvenir vous rend heureux, il doit être gardé.
     
  • Si vous trouvez que vous avez encore trop de souvenirs, définissez une limite physique de stockage et ne gardez que les meilleurs.
     
  • Si un souvenir a une fonction utile, rangez-le à l’endroit où il sert, sinon regroupez vos souvenirs dans une ou plusieurs boîtes.

 

 

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08/06/2021

Comment éviter de perdre ses documents numériques ?

moyens-sauvegardes

On a de plus en plus de fichiers numériques, que ce soient des photos, des vidéos ou des documents administratifs. Une panne du disque dur de votre ordinateur et tout est perdu, mais pas seulement : en cas de virus de type Ransomware, vos données sont chiffrées et on vous demande une rançon pour vous fournir la clé de déchiffrage, sans quoi vos documents sont illisibles.

Voici donc deux bonnes raisons de prendre quelques précautions avec vos fichiers.

 

Pour parer à ces risques, il faut toujours garder deux sauvegardes de vos données.
 

En faisant deux sauvegardes, le seul risque est que les deux appareils pourraient tomber en panne exactement en même temps. Cette probabilité est vraiment très faible, à condition de stocker les deux sauvegardes à deux endroits différents.

Les grandes entreprises  possèdent généralement un système de sauvegarde automatique sur un serveur de fichier. Ce système est mis en place par une société informatique et peut se révéler coûteux.

Pour les plus petites entreprises qui ne peuvent pas y attribuer autant de moyens, un disque dur externe de bonne qualité suffit. Pour renforcer la sécurité, il est possible de répartir les données à sauvegarder sur plusieurs disques durs simultanément selon des techniques de stockage nommées RAID.

 

disque-dur

 

Concernant les supports à utiliser, plusieurs choix sont possibles :
 

Les CD et DVD sont clairement obsolètes et peu fiables dans la durée. Pour vos données personnelles, les supports les plus fréquents sont la clé usb , le disque dur ou le cloud.

Personnellement, j’utilise un disque dur externe car sa capacité de stockage est plus élevée qu’une clé usb. Le seul risque est de se faire voler les deux appareils en même temps ou qu’un incendie détruise les deux. C’est pour cela qu’ils ne sont pas rangés au même endroit.

Du coup les copies doivent se faire manuellement mais je le fais une fois par mois environ ce qui est déjà bien. Cela signifie que si mon ordinateur décide de rendre l’âme, je perds au pire un mois de travail.  Mais il y a un avantage : comme les données ne sont pas synchronisées, si je supprime par erreur un document ou si un virus chiffre mes documents, la seconde copie ne sera pas affectée.

Concernant le cloud, il existe plein de sites, payants ou gratuits. En mettant vos documents en ligne, vous êtes sûrs de les retrouver même en cas d’incendie. Vous pouvez même choisir de les partager avec d’autres personnes.

Mais attention :

  • Même si chaque service de stockage en ligne vous assure la confidentialité de vos données, par principe de précaution n’y mettez pas de photos ou documents que vous ne voudrez jamais diffuser.
  • Ces outils ne sont pas à l’abri de bugs. Il est même déjà arrivé que des sites ferment du jour au lendemain. Gardez donc à l’esprit que le cloud n’est pas 100% sécurisé non plus. On voit bien avec l’incendie d’OVH à Strasbourg en début d’année que les serveurs externes ne sont pas infaillibles non plus.
  • N’oubliez pas que le stockage en ligne est très polluant : pour alimenter les serveurs nécessaires au stockage de vos données, il faut d’énorme datacenters qui ont besoin d’être alimentés et refroidis en permanence. Cette solution est certes pratique mais tout sauf écologique.

 

serveur

 

Un arbitrage à faire
 

Il y a donc plusieurs solutions, ayant chacune ses avantages et inconvénients, à mettre en perspective en fonction de la probabilité des risques. Personnellement, je fais une sauvegarde sur disque dur externe pour parer au risque de panne, de suppression par erreur ou de virus car ces risques me semblent plus probables qu’un incendie ou un vol simultané de mon ordinateur et de mon disque dur. J’exclue le dégât des eaux qui ne peut pas toucher un appareil en hauteur.

De plus, mon disque dur externe n’étant sollicité que lors de mes sauvegardes, cela allonge d’autant sa durée de vie.

 

Quoi sauvegarder au juste ?
 

Il va de soi que pour faire une copie de ses données importantes, encore faut-il qu’elles soient regroupées au même endroit ou au moins dans un nombre limité de dossiers.

Si vous avez des fichiers sur le bureau d’accueil, ainsi que dans des dossiers éparpillés un peu partout, vous ne serez jamais sûr d’avoir tout sauvegardé et c’est autant de manipulations supplémentaires pour les copier.

Prenez la bonne habitude de toujours classer immédiatement vos documents. Comment ? Le mot magique : arborescence !

L’arborescence est une organisation hiérarchique de vos données. Définissez un dossier source puis des sous-dossiers. Ainsi, lors de vos sessions de sauvegarde, vous n’aurez qu’à copier ce dossier source vers votre second support de stockage.

arborescence-informatique

Tant que nous en sommes à l’arborescence, pour s’en sortir, mieux vaut respecter quelques règles :

  • Toujours nommer ses dossiers et ses documents : mieux vaut un long titre qui aura le mérite d’être explicite plutôt que le terme générique «  nouveau dossier »
  • Limiter la profondeur de l’arborescence à quelques niveaux : si le sousdossier contient lui-même des sous-dossiers qui contiennent des sous-dossiers, qui contiennent …. On ne s’en sort plus. Je ne vais pas vous donner un chiffre précis à respecter, car cela dépend aussi du nombre de vos fichiers, mais il s’agit d’un arbitrage à faire entre classer de manière très précise et simplifier ses recherches sans avoir à cliquer sans fin sur le chemin à suivre pour retrouver le document tant cherché.
  • Avant de créer un nouveau dossier, toujours vérifier qu’il n’existe pas déjà. Cela semble évident mais je vous assure que les doublons arrivent très souvent.

 

 

 

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17/09/2018

Quand le bazar devient une pathologie

accumulation

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de Diogène, ou plutôt vu dans un reportage une maison remplie de déchets (bouteilles plastiques, …) jusqu’au plafond.

L’encombrement à son extrême est classé comme trouble du comportement, qui associe la plupart du temps l’accumulation d’objets à un isolement social.

 

Qui est touché ?

Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées, vivant seul. Ce syndrome apparait très souvent suite à un choc psychologique tel que le décès d’un proche. Mais ces cas ne sont pas systématiques et ce syndrome peut se développer dans toutes les classes d’âge et toutes les classes sociales.

 

Comment reconnaitre ce syndrome ?

Si vous avez l’impression de trop accumuler, pas de panique, il faut vraiment être dans l’extrême pour que cette accumulation soit considérée comme pathologique.

Beaucoup de personnes n’arrivent pas facilement à se débarrasser de leurs objets, et cela pour plusieurs causes possibles. Les plus fréquentes sont :

  • La peur d’en avoir besoin un jour : on s’imagine alors facilement une situation très hypothétique dans laquelle on pourrait avoir besoin de cet objet
     
  • L’aspect sentimental de l’objet : on n’ose pas s’en débarrasser notamment lorsqu’il s’agit d’un cadeau car on ne veut pas vexer la personne qui nous l’a offert
     
  • La culpabilité quand un objet nous a couté cher : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde mais quand on s’en rend compte, le sentiment de gâcher de l’argent nous empêche de nous débarrasser de l’objet en question
     

Pour diagnostiquer un syndrome de Diogène, on observe principalement une accumulation excessive d’objets : la personne n’a plus la notion de déchet, elle ne fait plus la distinction entre les déchets et les objets et conserve tout. A cela s’ajoute un manque d’hygiène corporelle, ainsi qu’un fort isolement social.

Vos nombreuses collections de souvenirs et autres ne suffisent donc pas à vous rendre atteint par ce syndrome.

 

A ne pas confondre avec la syllogomanie…

Le fait d’amasser un très grand nombre d’objets n’implique pas systématiquement la présence du syndrome de Diogène. Il pourrait en effet être confondu avec la syllogomanie qui elle consiste à collectionner des objets de manière excessive.

La personne souffrant de syllogomanie ne peut pas se résigner à jeter les objets qu’elle possède, et encombre ainsi son domicile au point de réduire son espace vital.

Ces deux troubles sont assez proches mais pas synonymes : si on schématise, la syllogomanie est une accumulation compulsive d’objets se rapprochant plus du TOC, n’incluant pas forcément une mauvaise hygiène.

Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l’on note un isolement social et un manque d’hygiène en plus d’une accumulation d’objets ET de déchets.

 

Comment ça se soigne ?

Le syndrome de Diogène étant un trouble mental, le coach en rangement ne peut pas soigner les personnes souffrant de ce syndrome. Il faut faire appel à la médecine.

De plus, forcer la personne atteinte à ranger ne suffit pas à la guérir, au contraire. Le rangement peut être un vrai déchirement et n’empêchera pas la situation de revenir.

Enfin, le syndrome de Diogène étant souvent associé à d’autres problèmes psychiatriques, il faut traiter l’ensemble des problèmes pour avoir une guérison efficace.

Malheureusement, le diagnostic n’est souvent pas posé car la personne est devenue tellement isolée qu’elle ne laisse plus personne entrer chez elle et refuse toute aide extérieure. L’état de l’habitat est alors dans de nombreux cas constaté au moment du décès de la personne.

 

Et les collectionneurs ?

Werner Muensterberger, psychanalyste américain définit la collection comme le fait de sélectionner, regrouper et conserver des objets de valeur subjective.

On retrouve donc cette notion d’accumulation, mais de manière plus ordonnée et cadrée. Le collectionneur ne garde pas tout et n’importe quoi mais seulement un type bien précis d’objets (ou plusieurs pour les pluti-collectionneurs).

Comme pour un achat compulsif, l’acquisition d’un nouvel objet dans sa collection procure un plaisir immédiat mais éphémère, qui peut pousser à chercher en permanence de nouveaux objets.

 

collection

 

Le collectionnisme peut-il être pathologique ?

Nous avons quasiment tous commencé un jour ou l’autre une collection (pour ma part, c’était les papiers à lettre Diddl au collègue). Cela n’a rien d’un toc ou d’une pathologie quelconque.

D’après le psychiatre Robert Neuburger, le comportement d’un collectionneur devient dangereux quand « l’aspect passionnel prend le dessus et qu’il perd toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme ou le jeu. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique”. »

 

Savez-vous qu’il existe des termes pour désigner une collection en fonction du type d’objet concerné ? Un suidéphile par exemple collectionne ce qui concerne les cochons, un cervalobélophile collectionne les étiquettes de bière …

 

 

 

 

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