Les 3 règles absolues d’un bon rangement


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Vous avez l’impression de passer votre temps à ranger ? Que rien ne reste jamais en place ?

Il faut dire qu’à priori le rangement n’est pas l’activité la plus fun qui soit : il faut prendre les objets un par un, puis décider de l’endroit où les mettre, pousser les autres objets pour que tout rentre dans le tiroir dévolu (ou trouver un autre endroit car il n’y a vraiment plus de place), … Alors on pose l’objet en question au premier endroit venu, « pour l’instant ».

Ça vous parle ? Ca me parlait à moi aussi avant. Avant de découvrir que ranger ne signifie pas déplacer les choses.

Pour ranger de manière efficace, il y a 3 règles essentielles à respecter : la proximité, la catégorisation et la fréquence.

Mais avant d’entrer dans les détails, il faut déjà définir  qu’est ce que le rangement ?

 

Qu’est ce que le rangement ?

Pour bien le définir, il faut comprendre ce qu’il n’est pas.

Mettre en ordre n’est pas juste masquer et placer les choses dans des meubles, ni déplacer les objets d’un endroit vers un autre. Empiler en quelques minutes un maximum de choses dans les placards en attendant de la visite, ce n’est pas ce qu’on appelle ranger. Mais ça, vous vous en doutez bien.

Il y a encore quelques dizaines d’années, les logements n’étaient pas équipés de tant d’objets et accessoires. Comme le souligne Dominique Loreau dans son livre « l’art de mettre les choses à leur place », avant chaque meuble avait une fonction précise (le vaisselier, le chiffonnier, le semainier,…) et toutes les catégories d’objets y trouvaient leur place attitrée. Depuis, de nouveaux objets sont apparus, notamment électroniques, et le rangement n’est plus aussi stéréotypé.

Pour bien ranger, on peut tout de même garder cette idée de catégories. Prenons pour exemple un grand magasin : tout est au bon endroit, de manière logique (enfin en principe !). Si un nouveau produit doit être ajouté, n’importe quel employé saura où le ranger car tout est défini.

 

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Mais comme votre maison n’est pas un magasin, un bon rangement passe forcément par un désencombrement : lorsque les objets sont en excès, on ne peut pas les organiser de manière efficace. Cela ne signifie pas forcément qu’il faut tendre vers le minimalisme. Les objets en excès sont ceux qui ne servent vraiment jamais. S’ils sont inutiles, on les oublie et ce qui est rangé derrière avec.

Alors comment ranger de manière efficace ?

 

Comment bien ranger : les 3 règles

Revenons à notre magasin : pourquoi trouvez-vous tout ce dont vous avez besoin facilement dans un magasin ? Parce que tout est regroupé par catégorie.

1. Faire des catégories

Je mets cette règle en premier car c’est sans doute la plus importante. Pour s’y retrouver facilement ET savoir immédiatement où ranger vos affaires, il faut les catégoriser.

En restant logique, chaque chose aura une place définie.

Pour définir vos catégories, pensez à l’utilisation que vous faites de vos affaires : il ne s’agit pas forcément de mettre tous les objets identiques ensemble, mais surtout de regrouper ce qui sert à la même chose ensemble. On peut par exemple regrouper le matériel de pâtisserie avec les ingrédients qui ne servent qu’à la pâtisserie.

Une fois toutes vos catégories définies, si vous ne savez pas où ranger un objet, il est peut-être nécessaire de lui créer une nouvelle catégorie. Même pour un seul objet car souvent, une fois cette nouvelle catégorie définie, vous trouverez rapidement d’autres objets qui iront naturellement avec.

 

 

2. Chercher la proximité

L’être humain serait-il paresseux de nature ? Je dirais plutôt partisan du moindre effort. Si un objet nécessite trop de gestes pour être rangé, on sait tous qu’il a de grandes chances de trainer un moment ailleurs qu’à sa place définie.

Pour limiter la casse, on définit donc un endroit de rangement à proximité de l’endroit où on l’utilise le plus souvent.

Il y a parfois des contraintes qui font qu’aucun rangement n’est disponible à l’endroit souhaité.

Voici pourquoi il est important de désencombrer. On commence tout d’abord par se demander ce qui est vraiment nécessaire, ce qui peut déjà faire gagner de la place. Ensuite, on peut déplacer une autre catégorie d’objets ailleurs pour libérer la place convoitée, on peut créer un nouveau rangement (étagère murale, petit meuble, crochets,…),… Bref on fait au mieux en fonction des contraintes de l’espace disponible.

 

3. Tenir compte de la fréquence d’utilisation

Chercher la proximité est important pour ranger facilement. Mais nous l’avons vu, il n’est pas toujours possible de caser tout ce qu’on veut près de l’endroit où nous en avons besoin. Pour se faciliter la tâche, on combine cette recherche de proximité à la fréquence d’utilisation.

 

 

On réserve donc les endroits les plus accessibles aux objets les plus souvent utilisés et inversement. On pense tous aux décorations de noël, qui iront plutôt à la cave, au grenier ou dans les endroits les moins accessibles, pour libérer de la place dans le salon. Il est évident qu’une catégorie qui ne sert qu’une fois dans l’année ne va pas encombrer les zones de rangement les plus pratiques durant toute l’année.

En revanche, je vois très souvent des tiroirs de cuisine - rangements les plus accessibles de la cuisine - remplis de bougies d’anniversaire ou autres gadgets très peu voire jamais utilisés.

On revient donc sur le désencombrement : on enlève ce qui ne sert vraiment jamais ou qui peut être remplacé facilement par un autre objet. Ensuite, on retire toutes les choses peu utilisées. Si vous avez rangé les petits objets de cuisine dans le tiroir pour son format pratique, pensez aux petites boites pour les ranger en hauteur, avec une étiquette pour ne pas les oublier.

 

 

Bien souvent, l’origine du désordre vient d’une remise à plus tard : la procrastination est sans doute la pire ennemie de l’ordre. Pour y remédier, l’installation d’un bon rangement de base avec les 3 règles précédemment énoncées facilite déjà grandement la tâche.

Et vous savez quoi ? Si vous n’arrivez pas à vous y mettre, je peux vous aider !

Et pour plus d'idées rangement, vous trouverez par ICI les 3 grands principes que j'ai retenus de Marie Kondo.

 

 

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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17/09/2018

Quand le bazar devient une pathologie

accumulation

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de Diogène, ou plutôt vu dans un reportage une maison remplie de déchets (bouteilles plastiques, …) jusqu’au plafond.

L’encombrement à son extrême est classé comme trouble du comportement, qui associe la plupart du temps l’accumulation d’objets à un isolement social.

 

Qui est touché ?

Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées, vivant seul. Ce syndrome apparait très souvent suite à un choc psychologique tel que le décès d’un proche. Mais ces cas ne sont pas systématiques et ce syndrome peut se développer dans toutes les classes d’âge et toutes les classes sociales.

 

Comment reconnaitre ce syndrome ?

Si vous avez l’impression de trop accumuler, pas de panique, il faut vraiment être dans l’extrême pour que cette accumulation soit considérée comme pathologique.

Beaucoup de personnes n’arrivent pas facilement à se débarrasser de leurs objets, et cela pour plusieurs causes possibles. Les plus fréquentes sont :

  • La peur d’en avoir besoin un jour : on s’imagine alors facilement une situation très hypothétique dans laquelle on pourrait avoir besoin de cet objet
     
  • L’aspect sentimental de l’objet : on n’ose pas s’en débarrasser notamment lorsqu’il s’agit d’un cadeau car on ne veut pas vexer la personne qui nous l’a offert
     
  • La culpabilité quand un objet nous a couté cher : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde mais quand on s’en rend compte, le sentiment de gâcher de l’argent nous empêche de nous débarrasser de l’objet en question
     

Pour diagnostiquer un syndrome de Diogène, on observe principalement une accumulation excessive d’objets : la personne n’a plus la notion de déchet, elle ne fait plus la distinction entre les déchets et les objets et conserve tout. A cela s’ajoute un manque d’hygiène corporelle, ainsi qu’un fort isolement social.

Vos nombreuses collections de souvenirs et autres ne suffisent donc pas à vous rendre atteint par ce syndrome.

 

A ne pas confondre avec la syllogomanie…

Le fait d’amasser un très grand nombre d’objets n’implique pas systématiquement la présence du syndrome de Diogène. Il pourrait en effet être confondu avec la syllogomanie qui elle consiste à collectionner des objets de manière excessive.

La personne souffrant de syllogomanie ne peut pas se résigner à jeter les objets qu’elle possède, et encombre ainsi son domicile au point de réduire son espace vital.

Ces deux troubles sont assez proches mais pas synonymes : si on schématise, la syllogomanie est une accumulation compulsive d’objets se rapprochant plus du TOC, n’incluant pas forcément une mauvaise hygiène.

Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l’on note un isolement social et un manque d’hygiène en plus d’une accumulation d’objets ET de déchets.

 

Comment ça se soigne ?

Le syndrome de Diogène étant un trouble mental, le coach en rangement ne peut pas soigner les personnes souffrant de ce syndrome. Il faut faire appel à la médecine.

De plus, forcer la personne atteinte à ranger ne suffit pas à la guérir, au contraire. Le rangement peut être un vrai déchirement et n’empêchera pas la situation de revenir.

Enfin, le syndrome de Diogène étant souvent associé à d’autres problèmes psychiatriques, il faut traiter l’ensemble des problèmes pour avoir une guérison efficace.

Malheureusement, le diagnostic n’est souvent pas posé car la personne est devenue tellement isolée qu’elle ne laisse plus personne entrer chez elle et refuse toute aide extérieure. L’état de l’habitat est alors dans de nombreux cas constaté au moment du décès de la personne.

 

Et les collectionneurs ?

Werner Muensterberger, psychanalyste américain définit la collection comme le fait de sélectionner, regrouper et conserver des objets de valeur subjective.

On retrouve donc cette notion d’accumulation, mais de manière plus ordonnée et cadrée. Le collectionneur ne garde pas tout et n’importe quoi mais seulement un type bien précis d’objets (ou plusieurs pour les pluti-collectionneurs).

Comme pour un achat compulsif, l’acquisition d’un nouvel objet dans sa collection procure un plaisir immédiat mais éphémère, qui peut pousser à chercher en permanence de nouveaux objets.

 

collection

 

Le collectionnisme peut-il être pathologique ?

Nous avons quasiment tous commencé un jour ou l’autre une collection (pour ma part, c’était les papiers à lettre Diddl au collègue). Cela n’a rien d’un toc ou d’une pathologie quelconque.

D’après le psychiatre Robert Neuburger, le comportement d’un collectionneur devient dangereux quand « l’aspect passionnel prend le dessus et qu’il perd toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme ou le jeu. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique”. »

 

Savez-vous qu’il existe des termes pour désigner une collection en fonction du type d’objet concerné ? Un suidéphile par exemple collectionne ce qui concerne les cochons, un cervalobélophile collectionne les étiquettes de bière …

 

 

 

 

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04/07/2019

Pourriez-vous être minimaliste ?

idees recues minimalisme

Pourriez-vous vous passer de votre télé, votre voiture, votre téléphone,… ? J’imagine que la réponse est non pour la plupart d’entre nous.

En étant minimaliste, on réduit ses possessions au minimum. Le problème est justement de définir qu’est-ce que le minimum ? En effet, lorsqu’on pense au minimalisme, on peut imaginer ceci :

minimalisme

C’est sûr, ça ne donne pas franchement envie… Eh bien bonne nouvelle, être minimaliste ne se résume pas forcément à vivre  dans un milieu vide et sans âme.

Alors qu’est ce qu’un minimaliste et comment le devenir ?

 

Définition du minimalisme :

Pour définir le minimalisme, commençons par définir ce qu’il n’est pas.

Le minimaliste ne se définit pas avec un nombre d’objets à avoir ou un mode de vie précis.

Pas besoin de vendre votre maison et de partir en trekking avec pour unique bagage votre sac à dos. Pas besoin de vivre coupé du monde sans eau ni électricité. Ne posséder qu’un nombre réduit d’objets n’est qu’un outil, pas une fin en soi.

On peut bien entendu citer quelques comportements habituels de minimalistes mais sans les transformer en définition même du minimalisme :

  • Limiter ses vêtements, ses bibelots,…
  • Eviter les collections
  • Emprunter au lieu de posséder (bibliothèque, ludothèque,…)
  • Avoir des loisirs immatériels
  •  …

 

Le minimalisme passe donc par un grand désencombrement. Celui-ci ne doit pourtant pas être fait à contrecœur. Désencombrer ne doit pas donner l’impression de faire des sacrifices et de nous compliquer la vie.

 

minimalisme desencombrer

 

Qu’est ce que c’est alors ?

C’est un moyen d’échapper aux excès du monde moderne, dans lequel on est envahi par trop de tout : trop de publicités, trop d’objets, trop d’activités,… Cela va plus loin que nos possessions personnelles. Le vrai minimaliste va simplifier tous les aspects de sa vie, y compris dans ses relations.

Le but est de se focaliser sur l’essentiel, se recentrer sur ce qui compte réellement dans notre vie. Joshua Fields Millburn & Ryan Nicodemus, tenant le blog theminimalists.com évoquent la liberté : tendre vers le minimalisme c’est tendre vers la liberté.
On retrouve d’ailleurs aussi cette notion de liberté chez Pierre Rabhi, adepte de la simplicité volontaire : "Vivre sobrement, c'est une forme de libération".

 

Le minimalisme n’est pas une privation mais un choix de vie réfléchi. En se débarrassant de tout ce qui ne sert pas, on gagne du temps pour ce qui compte le plus à nos yeux.

Joshua Fields Millburn & Ryan Nicodemus ont établi une liste de ce qu’apporte le minimalisme (traduit) :

  • Eliminate our discontent / Éliminer notre mécontentement
  • Reclaim our time / Récupérer notre temps
  • Live in the moment / Vivre dans le moment présent
  • Pursue our passions / Poursuivre nos passions
  • Discover our missions / Découvrir nos missions
  • Experience real freedom / Découvrir la véritable liberté
  • Create more, consume less / Créer plus, consommer moins
  • Focus on our health / Se concentrer sur notre santé
  • Grow as individuals / Grandir en tant qu’individus
  • Contribute beyond ourselves / Contribuer au-delà de nous-mêmes
  • Rid ourselves of excess stuff / Se débarrasser de l’excès
  • Discover purpose in our lives / Découvrir le but de notre vie

 

Leur liste montre bien que le minimalisme a pour but de simplifier son quotidien pour aller à l’essentiel, et non pas s’imposer des règles drastiques et précises pour réduire ses possessions.

simplifier son quotidien

 

Comment devenir minimaliste ?

Il n’y a pas de règles ni de parcours, encore moins un nombre maximum d’objets à posséder. A partir du moment où vous considérez que vous n’êtes entourés que de choses importantes pour vous, choisies et non subies, vous vous dirigez sérieusement vers le minimalisme.

Bien que Marie Kondo ne prône pas forcément le minimalisme, son critère de « mise en joie » peut aider à déterminer les objets que vous garderez : un objet qui ne vous met pas en joie n’aura sans doute pas sa place dans votre intérieur minimaliste.

En revanche, se contenter du concept de la joie ne suffit pas pour être minimaliste car on peut aimer des objets sans en avoir vraiment besoin. La question n’est pas évidente et les habitudes nous jouent parfois des tours : nous sommes persuadés d’être heureux de posséder tel objet alors qu’il n’est là que par habitude. Le principe a l’air très simple mais l’appliquer consciencieusement se révèle beaucoup plus difficile.

 

rangement minimaliste

 

Plus concrètement, commencez par remettre en question vos objets et possessions diverses : pourquoi les conservez-vous ?

 

Attention, c’est généralement à ce moment que vient le « au cas où » qui nous pousse à systématiquement trouver une excellente raison de garder l’objet en question. Ce « au cas où », je crois que nous l’avons tous (peut-être une caractéristique génétique héritée de nos ancêtres afin de survivre en milieu hostile ?). C’est à ce moment que l’appel à la raison est nécessaire : sans mentir, est-ce que notre « au cas où » risque vraiment d’arriver, et si oui n’y a-t-il aucun moyen de faire autrement ?

 

Interieur rangé

 

Rassurez-vous, je ne cherche pas à vous transformer en minimaliste. Je trouve important de s’interroger sur ses besoins réels et non pas sur ce que nous dictent nos habitudes et traditions.

C’est d’ailleurs ce que je veux vous transmettre lorsque je vous aide à désencombrer : pourquoi gardez-vous toutes ces affaires ? Le but n’est pas de vous y faire renoncer mais bien de vous faire réfléchir à la raison réelle qui vous motive à les garder, un peu dans le principe des 5 pourquoi (qui consiste à chercher des causalités en cascade jusqu’à trouver la cause initiale).

Je n’attends d’ailleurs pas forcément une réponse orale lorsque j’interroge une personne sur la raison de la présence d’un objet dans son logement. Le but est qu’elle en prenne conscience elle-même et puisse ainsi décider en connaissance de cause si l’objet en question mérite la place qu’il occupe.

 

minimalisme-humour

 

Que pensez-vous du minimalisme ? Auriez-vous envie de l’appliquer au quotidien ?

 

 

 

 

 

 

 

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10/01/2022

La peur de jeter : pourquoi est-ce si difficile ?

Peur de faire des choix

Ça y est je suis décidé, je fais du tri ! J’ouvre le premier tiroir qui tombe sous mes yeux, celui qui déborde toujours et qui ne s’ouvre plus bien, tellement il est plein. Je redécouvre un objet dont j’avais totalement oublié l’existence. Pourtant, maintenant que je le vois je lui trouve plein d’usages possibles. Car on ne sait jamais, il peut encore servir. Finalement, je ferai ce tri un autre jour… Je referme le tiroir et retourne à mes occupations.

 

Pourquoi a-t-on si peur de jeter ? Comment y remédier quand la place manque ?

On a tous hésité un jour sur un objet dont on sait pertinemment qu’il ne nous servira plus vraiment (oui même moi ça m’est déjà arrivé !). On a du mal à se séparer de certaines choses, mais pas toujours pour les mêmes raisons. Après plus de 5 ans à aider des personnes à désencombrer leur logement, je vois des causes qui se répètent :

 

  • La peur de manquer

Celle-ci c’est clairement la raison numéro 1. Au moment de prendre une décision sur le sort de l’objet en question, nous viennent immédiatement plein de scénarios dans lesquels cet objet nous serait utile.

J’ai parfois l’impression de faire un duel contre mon client qui cherche à tout prix une raison suffisamment crédible pour me convaincre que SI, cet objet a encore sa place dans son logement. Ce qui m’amuse toujours car ce n’est pas moi qu’il faut convaincre, ce n’est pas moi qui décide. Par contre j’aide à minimiser cette peur de manquer, cette peur de se tromper dans ses décisions.

Car des situations on peut en inventer des milliers. Encore faut-il se souvenir au moment où la situation se réalise que nous avons l’objet en question. Ensuite il faut également le retrouver !

Je le sais, le tri n’est pas un exercice facile. Selon notre vécu, notre histoire, notre état d’esprit, on peut se créer des freins mentaux plus ou moins profonds. Alors ayez confiance : si vraiment un jour vous avez besoin d’un objet pourtant inutilisé depuis des dizaines d’années, votre créativité vous permettra de vous en passer. Pensez aux vacances où vous n’avez que le strict nécessaire ;)

 

90% des choses pour lesquelles nous nous faisons du souci n'arrivent jamais

Pour "fonctionner" normalement, l'esprit ne doit pas être encombré

L'ART DE LA SIMPLICITE D. Loreau

 

 

  • La peur d’oublier, la culpabilité

Pour les souvenirs, le tri est encore plus délicat car ils ne se rachètent pas en magasin. En jetant trop, on ne peut plus rattraper le coup plus tard. Alors on se raccroche à tous les souvenirs qu’on retrouve et qu’on avait souvent oubliés.

Mais vivre dans le passé n’aide pas à aller de l’avant. Si le volume de souvenirs est vraiment trop encombrant, on peut ne sélectionner que les plus significatifs.

Pour cela on peut se créer quelques belles boites à souvenirs, dans lesquelles on regroupe tout ce qui nous tient à cœur (courrier, photos, souvenirs de voyage ou d’évènements,…). Si le volume de nos souvenirs est énorme, on ne sait plus par où commencer. Alors qu’avec juste l’essentiel dans une ou plusieurs petites boites, on a plaisir à les consulter.           
 

Alors oui vous risquez d’oublier certaines choses mais est-ce grave ? Les plus beaux moments de notre vie on les garde en tête, on ne risque pas de les oublier, même sans objets.           
A l’inverse, n’avez-vous pas des photos dont vous ne vous rappelez plus le lieu, ou des objets reçus mais vous ne savez plus par qui ? Car il arrive également de conserver des souvenirs et de les oublier…

Pour les objets qui restent, on peut dématérialiser en prenant une photo si on manque de place. La personne n’est pas l’objet. En jetant ou en donnant un objet, personne ne vous en voudra, cet objet vous appartient, vous en faites ce que vous voulez.

 

Trier des souvenirs

 

 

  • La peur de gâcher

Cette peur peut provenir de deux éléments : la valeur financière de l’objet et son impact écologique. Dans les deux cas, le fait de garder un objet devenu inutile ne résout pas le problème :

Si on garde un objet car il a coûté cher, l’argent est déjà dépensé. Le faire stagner au fond d’un placard ne ramènera pas la somme dépensée. Pire, le fait de voir cet objet vous fera à chaque fois culpabiliser d’avoir dépensé une telle somme pour rien. Alors mieux vaut s’en débarrasser une bonne fois pour toutes.

S’il vaut vraiment cher, on peut essayer de le revendre, c’est toujours ça de récupéré. La peur de gâcher l’argent dépensé n’est pas de la radinerie, c’est plus une culpabilité vis-à-vis d’une dépense inutile qu’on regrette.

On me dit parfois : c’est dommage de se séparer de cet objet, il est encore en très bon état. La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui il existe tellement d’associations prêtes à reprendre tous les objets qu’on peut trouver dans un logement qu’on a même l’embarras du choix. Donc si on se sépare de quelque chose, pas besoin de le jeter. Pour peu qu’il soit encore utilisable, on peut le donner pour qu’il serve vraiment à une autre personne qui aura ainsi évité d’acheter un objet neuf.

 

Se pose également la question de la quantité : quand on a des années de stock, doit-on tout garder car il faudra de toute façon racheter un jour ?

Cela dépend du produit : certains périment, perdent leur qualité première, … Dans ce cas mieux vaut ne pas faire trop de stock car ce sera gâché de toute façon.

Et si un produit ne périme pas, on peut se limiter à un espace raisonnable car votre espace a un coût lui-aussi : vaut-il mieux perdre quelques euros et avoir une maison tout de suite rangée ou se gâcher la vie pendant des années avec un sur-stock qui prend de la place ?

 

Cave avant rangement

 

 

 

  • La peur de se tromper sur ses choix

Les objets que nous choisissons reflètent parfois ce que nous aimerions être. En faisant du tri, nous sommes amenés à nous poser des questions sur la vie que nous voulons vivre.

Est-ce que je souhaite conserver tout ce matériel de jardinage, dans l’idée de créer un jour un potager ?

Est-ce que je fais une erreur si je me débarrasse de tous les tissus que j’ai accumulés alors que je n’ai plus envie de faire de la couture ?

...

 

Faire des choix

 

 

On peut projeter un idéal sur une activité et se rendre compte par la suite que ce n’était pas aussi gratifiant/ amusant / divertissant que prévu. On peut également changer, ne plus avoir les mêmes goûts, ne plus aimer les mêmes choses qu’il y a 10 ans. Et ce n'est pas grave ! Mais bizarrement quand vient l’heure de prendre une décision, on est moins sûr de nos choix.

Mais nous ne sommes pas nos objets. Eux doivent nous servir et non l’inverse. Donc pour avancer, on s’entoure de choses qui correspondent à notre "moi" du moment.

Ayez confiance en vous et en votre capacité à prendre des décisions.

 

Alors comment faire ?

Se définir un OBJECTIF est super important pour aider à rester motivé et concentré sur sa tâche.

 

Plus il est précis et réaliste, mieux c'est !

Ça peut être : libérer de la place pour un projet précis, gagner du temps au quotidien, gagner du temps au moment de faire le ménage (quand on a beaucoup trop de bibelots qui prennent la poussière par exemple),...

Avec une vision précise de son objectif, on arrive aussi plus facilement à prendre des décisions car on sait pourquoi on le fait.

Au lieu de voir le tri en négatif en se demandant ce qu’on doit enlever, on peut se concentrer sur ce qu’on garde, ce qui reste. Pensez à vos besoins véritables, à ce dont vous avez vraiment besoin.

 

lacher prise

 

 

 

Dernier point mais non des moindres : en faisant du tri ne vous jugez pas !

Quand on fait du tri, on peut sentir une certaine culpabilité :

- pourquoi j'ai gardé tant de choses si longtemps
- comment j'ai pu accumuler tellement

- pourquoi je n'ai pas été capable de m'en occuper plus vite
-…

Quand vous pensez ça je veux juste vous dire :

Ne culpabilisez pas, vous êtes en train d'avancer et c'est le plus important.

Peu importe pourquoi cela n'a pas été fait avant, il faut accepter que oui on n’a pas été parfait mais là, MAINTENANT on s'améliore et on résout son problème d'encombrement.

 

Si vous n’y arrivez pas seul(e), vous pouvez vous faire aider par un professionnel de l’organisation.

 

 

 

 

 

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