Faire des listes efficaces


listes efficaces

La liste idéale permet de se souvenir de la tâche à faire au moment où on peut la réaliser. Vous avez déjà remarqué qu’on se souvient souvent d’une tâche à faire au moment où on ne peut pas s’en occuper ?

Quand on a trop de choses à faire, la liste permet de se vider la tête, d’y voir plus clair et de ne rien oublier. Encore faut-il s’y tenir, surtout dans la durée !

Quelques principes simples sont à mon sens absolument indispensables pour que votre liste ne finisse pas au fond de votre poubelle, avant même d’en avoir barré quelques entrées (avouons-le, quel bonheur de pouvoir barrer une tâche faite…).

 

On note des actions précises et simples :        

Tout d’abord, quand on note des tâches trop longues ou imprécises, celles-ci ont toutes les chances de ne jamais être faites. Certains projets nécessitent en effet plusieurs actions et prennent du temps. Il vaut donc mieux noter une action simple et précise, plutôt qu’un projet trop vague.

Si par exemple vous souhaitez changer de cuisine, notez la première étape du projet : « préparer une liste (!) de mes besoins » plutôt que « rénover la cuisine ». En effet, le fait de rénover une cuisine entraine en réalité un certain nombre de tâches intermédiaires. Le fait de ne noter que la première tâche incite bien plus à s’y mettre car c’est concret. Une fois réalisée, vous pourrez ensuite ajouter l’étape suivante (« démarcher les cuisinistes ») sur la liste et ainsi de suite.

Quand la tâche est concrète et rapide à réaliser, il y a moins d’excuses pour la repousser éternellement.

 J’ai commencé par ce point car il me semble essentiel. Si on fractionne bien ses tâches, il n’y a pas de raison de ne pas avancer. Trouver 5 minutes pour passer un appel ou remplir un document est plus facile que de devoir libérer une demi-journée pour traiter l’intégralité de ses tâches administratives.

Notez toujours des actions à faire et non pas des termes vagues.     
 

 

On planifie au maximum :    

Je retrouve souvent chez mes clients plein de petits papiers un peu partout avec des choses à faire. Pourquoi ça ne marche pas ?

Si l’intention est bonne (de décharger la tête et garder une trace pour ne pas oublier), il manque un élément essentiel : le temps pour faire la tâche en question. Il faut donc trouver un moyen pour que votre liste de tâches se rappelle à votre bon souvenir, et de préférence au bon moment !

Si une tâche peut être faite à une date précise, notez-là dans votre agenda ou calendrier. Lorsqu’on s’engage, on a plus de chances de s’y tenir. Faites comme si vous aviez convenu d’un rendez-vous chez le médecin. Vous avez planifié une tâche, alors pas question de la repousser à plus tard.

Cette planification est notamment importante pour les tâches urgentes. Si nécessaire, mettez un rappel sur votre téléphone pour penser au bon moment à ce que vous avez à faire.

 

alarme

 

 

Attribuez un code à chaque action en fonction du moment ou de l’endroit dans lequel vous pourrez la réaliser :

On pourrait faire une liste par domaine : privé, professionnel, courant,… mais multiplier les listes ne convient pas toujours. On peut donc tout à fait n’utiliser qu’une seule liste pour tout.

Dans ce cas, avec un simple système de code (couleur ou symbole), on s’y retrouve facilement.

Ainsi, si une tâche ne peut être faite qu’au travail, attribuez-lui un code spécifique. De même, si une tâche est à faire lorsque vous êtes sur l’ordinateur, là aussi, un code particulier sera nécessaire.

Le but ? Lorsque la liste s’agrandit, on évite de devoir la lire en intégralité à chaque fois et on ne passe en revue que les actions qu’on peut faire immédiatement selon l’endroit où on se trouve.

Si vous préférez tout de même créer plusieurs listes, attention à bien les garder ensemble. Cela vous permet de pouvoir noter une action sur n’importe quelle liste à tout moment.    
 

 

On note tout !    

Il vous arrive peut-être de vous dire « je ne note pas cette tâche car je m’en souviendrai ». Le risque est de ne plus savoir exactement où vous en êtes lorsque vous consulterez votre liste : y-a-t-il des tâches à faire plus urgentes ? Que dois-je faire d’autre ?

Vous aurez alors à chercher dans votre liste ET dans votre mémoire. En notant toutes les tâches, vous les centralisez toutes au même endroit et avez un aperçu complet du travail à faire.

Si la liste est vraiment trop énorme, demandez-vous quand même si toutes les tâches sont vraiment nécessaires. Je vois souvent des personnes qui ont envie de faire des choses mais les repoussent depuis des années. Quand on a vraiment envie ou besoin de faire quelque chose, on le fait. Si vous repoussez un projet indéfiniment, en avez-vous vraiment envie ?

Un exemple : Une cliente avait conservé tous ses tickets de caisse depuis plus de 15 ans pour vérifier ses comptes. Outre le fait que revenir 15 ans en arrière ne changerait plus rien car il y aurait largement prescription en cas d’erreur, si elle n’a pas réussi à le faire depuis aussi longtemps, c’est que ce n’était pas si important pour elle. Cet exemple est peut-être un peu extrême mais illustre bien le fait que parfois nous nous mettons la pression nous-mêmes pour des choses qui ne valent pas tant de temps dépensé.

 

collection tickets caisse

 

Pour finir, si certaines tâches de votre liste y restent indéfiniment, cherchez en la cause :

Vous manquez de motivation? Si la tâche est  vraiment obligatoire (la déclaration d’impôts !), dites-vous que plus vite c’est fait, plus vite c’est débarrassé ; et accordez-vous une récompense une fois terminé. Si au contraire ce n’est pas indispensable, réfléchissez à la raison réelle qui vous pousse à vouloir faire cette tâche. Ne vous créez pas des contraintes inutiles.

L’action notée est-elle trop longue à faire ? Dans ce cas,  fractionnez-la en actions plus petites ou bloquez-vous une fois pour toute une date pour la faire.       


 Quand vous ajoutez une tâche à votre liste, essayez de vous imaginer en train de la faire. Est-ce réaliste ? Ça vous semble bien clair ? Si non, pourquoi ?

Souvent on procrastine (= on remet les choses à plus tard) car on ne sait pas vraiment comment gérer une tâche. C’est surtout valable quand on doit prendre une décision et qu’on hésite. Dans ce cas, on peut la fractionner en se demandant qui pourrait nous aider ?

La tâche se transforme alors en un appel ou un contact vers une personne grâce à qui le choix serait plus facile à faire.

 

Mais au fait, pourquoi faire des listes ?        

Notre cerveau ne peut pas retenir plus que quelques informations à la fois. Et devoir se rappeler sans arrêt qu’il ne faut pas oublier telle action à faire peut être stressant. Personnellement quand je dois penser à quelque chose, ça tourne en boucle en tête et ça ne veut même pas dire que je vais y penser au moment venu.

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Si vous ne vous reconnaissez pas dans cette situation, vous n’avez sans doute pas besoin de faire des listes. En revanche, si vous avez abandonné les listes car vous n’arriviez pas à les tenir, ça vaut le coup de réessayer en notant des actions précises, à planifier au maximum. Et si le contenu est trop important, ajoutez des codes (couleur ou symboles) pour répartir les différentes actions à faire.

 

En résumé, ne se trouvent sur votre liste que des actions précises, non planifiables (car dans ce cas elles seraient dans votre agenda ou en rappel dans votre téléphone), séparées par contexte ou regroupées sur une même liste avec un système de code.

 

 

 

Astuces rangement et organisation

 

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23/08/2024

Les bases de l’organisation familiale 

Nous allons explorer ensemble les bases de l'organisation familiale. C’est vraiment une des choses importante à mes yeux car j’ai été la première à me sentir perdue quand j’ai eu des enfants. On a beau avoir une organisation du tonnerre, quand les enfants arrivent on perd tous nos repères et il faut mettre en place de nouvelles choses en prenant en compte le fait qu'on a un nouveaux membres dans la famille. On va donc chercher à comprendre les besoins spécifiques de chacun, on va établir des objectifs communs, et on va découvrir des astuces pratiques pour simplifier votre quotidien. 

Alors entrons dans le vif du sujet en donnant une définition aux termes “organisation familiale”.

L'organisation familiale, c'est un peu comme un chef d’orchestre. C'est l'art de jongler avec le temps, l'espace et les petites routines pour créer une harmonie dans la maison. Ça passe par  le fait de mettre en place une structure, de routines et de processus au sein de la famille. Tout ça pour aider à gérer les aspects pratiques de la vie quotidienne. Cela englobe la gestion du temps, l'optimisation de l'espace, la définition d'objectifs communs, et la création d'un environnement propice au bien-être et à l'épanouissement de chaque membre de la famille.En gros, c'est trouver l'équilibre parfait entre le sérieux et le fun pour que votre famille fonctionne comme une vraie équipe et que chacun y trouve sa place. 


 

1- Comprendre les bases de l'organisation familiale

 

Pourquoi a t’on besoin d’un minimum d’organisation pour gérer notre famille.  Est ce que vous avez déjà eu l’impression de faire milles choses mais qu'à la fin de votre journée le sentiment qu’il vous reste c’est de n’avoir rien fait. Et bien c’est parce qu'en réalité vous avez tout fait par ci par là en vous laissant distraire par chaque petite chose qui vous passait par la tête. Par exemple, vous partez rangez la bassine de linge de votre enfants et dans sa chambre vous trouvez du linge sale. Vous le descendez à la buanderie pour le mettre à laver et la votre machine est terminé donc vous la mettez à sécher, et vous remarquez que quelqu'un est venu avec ses chaussures sales donc vous passer un coup d’aspi et quand vous remettez l’aspi a sa place … bref vous avez compris, votre bassine de linge propre n’est toujours pas rangée. Donc pour vous l’idée que ca renvoie au cerveau c’est je n’ai rien fait car votre objectif premier n’a pas été fait mais vous avez commencé plusieurs choses sans aller au bout. 

 

Et ce sentiment nous donne vraiment l’impression que rien ne va et qu’on s'épuise sans rien faire. Alors pour tout ça, on peut essayer de réfléchir et de mettre en place d'un système. L’organisation familiale c'est ça . Oui c’est familial car vous allez pouvoir organiser la vie de chaque membre de la famille donc vous serez plus alléger mais cette organisation sert aussi à responsabiliser chaque membre de la famille donc vous allez aussi apprendre à déléguer. 

 

2- Établir des objectifs familiaux 

 

Maintenant que vous savez ça , imaginez-vous tous ensemble, assis autour d'une table pour définir les objectifs communs de la famille.  Définissez vos priorités, vos buts. Par exemple en tant que parents on peut avoir envie de plus de temps pour soi ou de plus de temps en couple ou avoir une meilleure alimentation, les ados voudront peut être plus de sorties avec les copains ou plus d’activités sportives et les enfants eux voudront peut être plus de temps avec leurs parents ou plus d’autonomie dans certains domaines.  Faites votre liste pour ensuite réfléchir aux solutions. Le fait de tout écrire vous donnera aussi conscience que des choses que vous faites actuellement sont en parfaites contradiction avec vos souhaits! Le pointer du doigt c'est déjà un grand pas! 

 

Ok maintenant que la liste est faite je vais essayer de vous donner des pistes pour mettre en place des actions qui pourront vous aider à créer de nouvelles habitudes pour vous et votre famille. 

 

3- Gestion du temps familial 

 

On va commencer par la gestion du temps, pilier important de l’organisation familiale puisque aujourd'hui tout repose sur le temps. C’est la seule chose qu’on ne sait acheter et c’est la chose qui compte le plus. 

 

La première habitude et la plus basique je dirais c’est de vous créer un agenda familial. Vous pouvez complètement le faire en version papier accroché au mur ou alors de façon digitale. Si vous n’avez que des ados à la maison, le digital fonctionnera bien. Vous pouvez aussi mixer et avoir un agenda digital pour les parents et un planner afficher dans la maison pour les enfants avec juste ce qu’ils ont besoin de savoir dessus. Le fait de créer un agenda partagé permets à chaque membre de la famille de savoir si un moment est libre pour planifier une activité par exemple ou de savoir ou se trouve chacun a un moment donné. Pour les parents c’est aussi le moyen d’avoir une vision globale sur une semaine ou sur un mois de ce qui va se passer et de pouvoir anticiper les choses. Si le petit dernier est invité à deux anniversaires au mois de mars, on sait qu’il faudra prévoir un petit cadeau et surtout du temps pour l'emmener. On ne se retrouve pas au dernier moment a dire qu’on avait prévu autre chose parce qu'on avait oublié. Vous pouvez aussi noter vos séances de sport, vos rendez-vous médicaux, les dîners entre amis, les sorties spéciales etc . Tout doit être visible. L’habitude à prendre c’est de toujours noter les événements, les rdv, les dîners et autres au moment où vous le planifiez. 

 

Ensuite pour tout ce qui est des tâches ménagères ici encore essayer de planifier. Au début plus qu’il n’en faut pour que ça s'ancre bien. Voyez en partant de votre agenda et du temps que vous passez à la maison comment vous pouvez intégrer les tâches ménagères. Vous pouvez très bien imaginer que chaque soir vous faites 10 minutes de rangement de la maison. Ça peut être un petit rituel familial. Donc à 18H30 avant de manger tout le monde range les choses qui trainent. Vous le faites ensemble donc ça va plus vite et vous pouvez ensuite partager le dîner sereinement. On peut aussi comme je vous l’ai dit dans le dernier épisode définir un jour pour faire ses lessives. Et surtout on s’y tient on ne fait pas de lessives entre sauf urgence. On peut aussi assigner à chacun une tâche à faire par jour en fonction de son âge. Le plus grand pourra vider le lave vaisselle et le petit passera un coup sur la table après manger. 

 

Et une dernière chose importante pour la gestion du temps: apprenez à dire non. Oui des fois ça n'est pas facile quand on a envie de faire plaisir à tout le monde mais si on dit oui à tout on se prive de moments dont on a vraiment envie parfois. Pour reprendre l’exemple des anniversaire des copains. Si c’est un copain dont votre enfant ne parle pas ou si il n’a pas l'air emballé à l'idée d’y aller et bien non on y va pas. On gagne du temps et on pourra faire autre chose de ce temps qui nous plaira vraiment. Vos collègues vous invitent à un repas de noël mais vous n’avez pas forcément envie d’y aller alors n’y allez pas juste pour faire plaisir … bref vous avez compris le concept on dit non si on sait que ca ne va rien nous apporter et que personne n’en a vraiment envie. On économise notre temps. 

 

4- Organisation de l'espace familial 

 

Je ne le répéterai jamais assez mais, désencombrez régulièrement. Ne pas avoir de parasites visuels que ce soit à votre vue ou dans les placards c’est vraiment se libérer de la charge mentale. Oui à chaque fois que vous voyez le batteur de mamie Jeanine dans le placard vous vous dites que vous ne l'utilisez jamais mais que quand même, elle vous l’a gentiment donné... Oui c'était sympa mais c’est encore plus sympa de vous en débarrasser au moins vous n’y penserez plus.  Planifiez donc des sessions régulières de désencombrement pour libérer de l'espace ou placer un bac dans un endroit stratégique de la maison pour que tout le monde puisse poser les objets dont il ne veut plus. Et une fois par mois faites une session ventes, dons ou déchetterie. 

  

Ensuite attribuer des zones spécifiques. Chaque partie de la maison doit avoir son utilité. On essaye donc de ne pas ramener tout son dressing dans la salle de bain ou de poser toute la paperasse sur la table du salon. Pour ça, faites en sorte d’avoir les rangements adaptés dans vos pièces. Le but c’est que chaque chose soit à sa place. Si tous vos objets ont une place c’est beaucoup plus facile de les ranger et ça va plus vite. N'hésitez pas à étiqueter les bacs de rangement ou les tiroirs pour une meilleure visibilité. 

 

On a vu la gestion du temps et la gestion de l’espace. C’est déjà une bonne base d’organisation familiale. 

 

En plus de tout ça n'hésitez pas à mettre en place des routines. Ça marche très bien pour les enfants mais ça marche aussi pour nous. Par exemple pour les enfants la routine du soir ça peut être repas, bain, histoire, pipi et dodo. Et pour nous ça peut être repas, 10 minutes de rangement, film, 15 minutes de lecture et dodo. Si vous répétez ça tous les soirs vous vous sentirez apaisé. Peut importe la routine et ce que vous y mettez tant que ca vous convient. MAIS faites en une routine. Vous n’aurez plus à réfléchir et vous libérerez de l’espace pour autre chose. 


 

Et puis encourager l'autonomie des membres de la famille. Vraiment peu importe l'âge, il est possible de responsabiliser chacun. On peut utiliser des outils pour ça et récemment on en voit un en particulier sur pas mal de réseau et de compte organisation c’est le classeur de famille.  Le but c’est de prendre un classeur et d’y mettre tout ce qui est important pour la vie de la famille. On peut donc y mettre des numéros importants comme les médecins ou les nounous. On peut aussi y glisser les emplois du temps de chacun. On va pouvoir y mettre une copie des documents importants comme les pièces d’identité ou le livret de famille. Comme ca ils sont toujours à dispo si besoin. Ça peut être le carnet d’adresses de la famille et des amis. On peut aussi y mettre une gestion du budget familial ou encore le courrier à traiter comme les factures à payer. Il regroupe toutes les petites choses dont on a besoin au quotidien mais qui se dispersent un peu partout dans une maison. Je n’en ai pas encore mais j’ai bien envie de tester. Il peut être sous format papier ou numérique. J’aime toujours essayer de nouveaux outils. 

 

On a fait un bon tour de ce qu’on peut mettre en place pour l’organisation familiale. Il existe de nombreux autres points à auditer mais la, vous avez une bonne base pour commencer à travailler dessus. Si vous avez besoin d'aide, le home management peut vous aider et vous pouvez vous faire accompagner d’une professionnelle de l’organisation. Donc n'hésitez pas à venir en discuter avec moi si vous le souhaitez. Instagram - Tout en Ordre

 

Et si vous voulez en savoir plus sur le lien entre organisation et bien-être je vous laisse lire l'articel suivant: L'importance de l'organisation pour réduire le stress et améliorer votre bien-être
 

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13/04/2023

Le poids des objets : pourquoi désencombrer ?

recycler

Désencombrer…

On en entend souvent parler, on sait plus ou moins comment faire (se poser les bonnes questions, résister au « au cas où » et au « on ne sait jamais », …)

Mais au fait : POURQUOI désencombrer ?

Si on a déjà un objet, quel est l’intérêt de s’en débarrasser ?

 

Les objets, un bénéfice ou une entrave ?

Dans son livre sur le minimalisme digital, Cal Newport définit le minimalisme comme étant l’art de connaitre précisément la quantité de ce dont on a besoin (« Minimalism is the art of knowing how much is just enough »).

Par cela, il entend que le minimalisme est le fait de prendre en compte le « coût » total d’un bien en tenant compte du ratio contraintes/bénéfices.  Il s’agit de ne pas accepter un bien ou un service supplémentaire si son utilisation nécessite du temps pour un faible bénéfice.

 

 

A part pour les souvenirs, on lie souvent un objet à sa valeur monétaire.

Lorsqu’on reçoit un objet gratuitement on l’accepte avec plaisir car on a l’impression d’avoir gagné quelque chose.

Pourtant, si on tient compte de la place que va occuper cet objet, du temps qu’il nécessitera pour le déplacer, l’entretenir,… puis un jour s’en débarrasser, son coût n’est finalement pas gratuit.

A l’inverse, je vois souvent des clients qui gardent des objets car ils ont coûté cher. Là aussi, le coût réel au quotidien est à dissocier de sa valeur monétaire. S’il vous dérange, voire vous culpabilise car vous l’avez acheté cher et ne l’avez pas utilisé, son coût « mental » est énorme.

Le fait de garder un objet ou non ne devrait donc pas dépendre de sa valeur monétaire mais de son bénéfice comparé à son coût (en espace, en temps, en occupation mentale).

 

Les objets qui nous encombrent le plus : les souvenirs et les objets « au cas où »
 

Parmi la montagne d’objets qui nous entourent, il y a généralement 2 catégories d’objets responsables à elles-seules de la majorité du désordre ambiant :

  • Les souvenirs
  • Les objets pour une utilisation future

 

Les souvenirs regroupent les photos mais aussi les objets qui nous rappellent un proche, les souvenirs de voyages, les souvenirs d’enfance,…

Je retrouve très souvent tous ces objets-souvenirs disséminés un peu partout dans les pièces de la maison. Pour les ranger il y a 2 solutions :

  • Soit ils ont une seconde fonction, par exemple ils servent de décoration ou ils sont utiles au quotidien. Dans ce cas leur place est toute trouvée.
     
  • Soit ils n’ont « que » la fonction de souvenir. Et là on ne sait jamais vraiment quoi en faire. Le plus simple est de créer une ou plusieurs boites à souvenirs. L’important est d’avoir un endroit spécifique pour les souvenirs, pour ne pas les mélanger avec les objets du quotidien.
     

La seconde catégorie concerne les objets dont on aura peut-être besoin dans le futur. Après s’être demandé s’il est vraiment possible qu’ils servent un jour, là aussi, il est important de leur définir une place précise pour qu'ils n'encombrent pas l'espace des objets qui vous sont utiles actuellement.

 

Est-on plus heureux quand on possède plus ?
 

A en croire une étude menée par Brickman, Coates, et Janoff-Bulman en 1978, les victimes d'accidents graves peuvent être plus heureuses que les gagnants du loto. Ca fait réfléchir non ?

Quand on possède moins, on se rendrait mieux compte des valeurs de la vie. Un peu comme quand on a eu une grosse grippe, les jours suivants on apprécie de n'être juste pas malade !

A l'inverse, quand on acquiert un objet, on a naturellement envie d'en avoir toujours plus. On revoit en permanence ses critères à la hausse au fur et à mesure des nos acquisitions.

 

 

"Nous agissons comme si le confort et le luxe étaient essentiels à notre existence, alors qu'il suffit pour être réellement heureux de trouver quelque chose qui nous intéresse passionnément."

Charles Kingsley

 

Réussir à se séparer des objets
 

L’argument selon lequel « on ne veut rien jeter car c’est gâcher » perd tout son poids si on se débarrasse des objets en leur donnant une seconde vie. Le but est justement que chaque ressource (et donc chaque objet) soit utilisé de manière optimale. Si vous n’utilisez pas un objet, il est alors plus opportun de le céder à une personne qui l’utilisera.

Si l’objet en question est cassé ou n’intéresse personne, son recyclage préserve les ressources naturelles et évite d’alourdir la pollution liée à l’incinération ou l’enfouissement des déchets ménagers.

Même si vous vous débarrassez d’objets sans les recycler (ou sans que cela soit possible), le désencombrement est tout de même bénéfique. En effet, si un objet nous est inutile, le faire dormir dans un placard n’apportera rien. En revanche il coûtera de l’énergie, de l’argent et du temps, car il nous encombre l’esprit, prend de la place et nécessite d’être entretenu.

 

 

Se débarrasser des objets : quelles solutions ?

Pour vous débarrasser des objets dont vous ne voulez plus, vous avez plusieurs possibilités :

 

  • Revendre

Internet regorge de sites de petites annonces que vous pouvez choisir selon le type d’objet à vendre et sa valeur : les plus connus sont Vinted, Ebay, Le Bon Coin ou encore Priceminister, mais il en existe plein d’autres. L’inconvénient majeur est que ça prend du temps : il faut prendre une photo de chaque article à vendre, y ajouter une description, envoyer l’objet ou rencontrer l’acheteur,…

Plus rapide, le vide-grenier (ou marché aux puces) peut être une alternative intéressante : on peut y vendre pratiquement tout mais à un prix souvent très bradé.

Il existe également des magasins d’achat-revente qui rachètent directement vos articles : la vente est donc immédiate mais les tarifs de rachat sont là aussi très faibles. En général ils rachètent l’électroménager, les articles multimédias (TV, hi-fi, informatique,…) ou de loisirs (livres, DVD,…)

Les dépôts-ventes fonctionnent un peu différemment : ils n’achètent pas directement la marchandise. Passé un certain délai vous récupérez les objets non vendus et devrez trouver un autre moyen de vous en débarrasser. La marchandise mise en vente dans les dépôts-ventes est plus variée que dans les magasins d’achat-revente (la vente de vêtements et de matériel de puériculture est parfois possible).

Les débouchés sont donc variés pour vous faire un peu d’argent.

 

  • Donner

Vous pouvez donner vos objets à des associations caritatives telles qu’Emmaüs, Secours populaire, Armée du Salut…

Retrouvez la liste des endroits où donner, vendre ou jeter en Alsace ICI

 

Vous pouvez aussi proposer vos biens à des proches ou des amis. Attention, le but n’est pas de vous débarrasser de vos affaires en les donnant à des personnes qui n’en ont pas besoin.

Si personne de votre entourage n’est intéressé, il existe sur internet des sites qui mettent en relation des personnes qui veulent se débarrasser d’objets avec des personnes intéressées pour venir les récupérer : donnons.org, recupe.net ou encore Freecycle.org par exemple.

 

  • Jeter

Pour les objets trop abimés ou cassés, certains rejoignent le tri mais attention à ne pas se tromper. Les erreurs de tri augmentent le coût du traitement des déchets et sont susceptibles de polluer d’autres filières de valorisation. Pour certains objets particuliers, nous ne savons pas toujours quoi en faire, et ils finissent à la poubelle au lieu d’être valorisés.

Des sites comme celui de l’ADEME (rubrique Particuliers / Mes déchets) permettent de savoir où jeter les différents objets sans se tromper.

Pour protéger l’environnement, pensez surtout à séparer les déchets dangereux ou toxiques qui sont à apporter en déchèterie, et les piles, lampes et accumulateurs qui sont à apporter dans les sites agréés.

 

 

 


 

 

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17/09/2018

Quand le bazar devient une pathologie

accumulation

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de Diogène, ou plutôt vu dans un reportage une maison remplie de déchets (bouteilles plastiques, …) jusqu’au plafond.

L’encombrement à son extrême est classé comme trouble du comportement, qui associe la plupart du temps l’accumulation d’objets à un isolement social.

 

Qui est touché ?

Le syndrome de Diogène touche majoritairement des personnes âgées, vivant seul. Ce syndrome apparait très souvent suite à un choc psychologique tel que le décès d’un proche. Mais ces cas ne sont pas systématiques et ce syndrome peut se développer dans toutes les classes d’âge et toutes les classes sociales.

 

Comment reconnaitre ce syndrome ?

Si vous avez l’impression de trop accumuler, pas de panique, il faut vraiment être dans l’extrême pour que cette accumulation soit considérée comme pathologique.

Beaucoup de personnes n’arrivent pas facilement à se débarrasser de leurs objets, et cela pour plusieurs causes possibles. Les plus fréquentes sont :

  • La peur d’en avoir besoin un jour : on s’imagine alors facilement une situation très hypothétique dans laquelle on pourrait avoir besoin de cet objet
     
  • L’aspect sentimental de l’objet : on n’ose pas s’en débarrasser notamment lorsqu’il s’agit d’un cadeau car on ne veut pas vexer la personne qui nous l’a offert
     
  • La culpabilité quand un objet nous a couté cher : les erreurs d’achat arrivent à tout le monde mais quand on s’en rend compte, le sentiment de gâcher de l’argent nous empêche de nous débarrasser de l’objet en question
     

Pour diagnostiquer un syndrome de Diogène, on observe principalement une accumulation excessive d’objets : la personne n’a plus la notion de déchet, elle ne fait plus la distinction entre les déchets et les objets et conserve tout. A cela s’ajoute un manque d’hygiène corporelle, ainsi qu’un fort isolement social.

Vos nombreuses collections de souvenirs et autres ne suffisent donc pas à vous rendre atteint par ce syndrome.

 

A ne pas confondre avec la syllogomanie…

Le fait d’amasser un très grand nombre d’objets n’implique pas systématiquement la présence du syndrome de Diogène. Il pourrait en effet être confondu avec la syllogomanie qui elle consiste à collectionner des objets de manière excessive.

La personne souffrant de syllogomanie ne peut pas se résigner à jeter les objets qu’elle possède, et encombre ainsi son domicile au point de réduire son espace vital.

Ces deux troubles sont assez proches mais pas synonymes : si on schématise, la syllogomanie est une accumulation compulsive d’objets se rapprochant plus du TOC, n’incluant pas forcément une mauvaise hygiène.

Elle peut en revanche aboutir au syndrome de Diogène, qui lui est une vraie pathologie, où l’on note un isolement social et un manque d’hygiène en plus d’une accumulation d’objets ET de déchets.

 

Comment ça se soigne ?

Le syndrome de Diogène étant un trouble mental, le coach en rangement ne peut pas soigner les personnes souffrant de ce syndrome. Il faut faire appel à la médecine.

De plus, forcer la personne atteinte à ranger ne suffit pas à la guérir, au contraire. Le rangement peut être un vrai déchirement et n’empêchera pas la situation de revenir.

Enfin, le syndrome de Diogène étant souvent associé à d’autres problèmes psychiatriques, il faut traiter l’ensemble des problèmes pour avoir une guérison efficace.

Malheureusement, le diagnostic n’est souvent pas posé car la personne est devenue tellement isolée qu’elle ne laisse plus personne entrer chez elle et refuse toute aide extérieure. L’état de l’habitat est alors dans de nombreux cas constaté au moment du décès de la personne.

 

Et les collectionneurs ?

Werner Muensterberger, psychanalyste américain définit la collection comme le fait de sélectionner, regrouper et conserver des objets de valeur subjective.

On retrouve donc cette notion d’accumulation, mais de manière plus ordonnée et cadrée. Le collectionneur ne garde pas tout et n’importe quoi mais seulement un type bien précis d’objets (ou plusieurs pour les pluti-collectionneurs).

Comme pour un achat compulsif, l’acquisition d’un nouvel objet dans sa collection procure un plaisir immédiat mais éphémère, qui peut pousser à chercher en permanence de nouveaux objets.

 

collection

 

Le collectionnisme peut-il être pathologique ?

Nous avons quasiment tous commencé un jour ou l’autre une collection (pour ma part, c’était les papiers à lettre Diddl au collègue). Cela n’a rien d’un toc ou d’une pathologie quelconque.

D’après le psychiatre Robert Neuburger, le comportement d’un collectionneur devient dangereux quand « l’aspect passionnel prend le dessus et qu’il perd toute notion de réalité. Ce sont des cas rares, bien sûr. Quant aux collectionneurs “normaux”, même s’ils ne souffrent pas d’une maladie, ils ne guérissent pas du “collectionnisme”. C’est une véritable dépendance. Un peu comme l’alcoolisme ou le jeu. A la différence que cette assuétude est plutôt sympathique”. »

 

Savez-vous qu’il existe des termes pour désigner une collection en fonction du type d’objet concerné ? Un suidéphile par exemple collectionne ce qui concerne les cochons, un cervalobélophile collectionne les étiquettes de bière …

 

 

 

 

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